Comme chaque mois de Ramadhan, nombreux sont les revendeurs informels qui inondent les marchés et les rues d'Alger de divers produits alimentaires sans respecter la réglementation en vigueur, et sans se soucier de la santé du consommateur, ce qui augmente le risque d'intoxications alimentaire. Un petit tour, hier à l'hôpital Mustapaha Pacha, nous a permis de constater que la consommation de certains produits en grandes quantités, notamment les pâtisserie et les gâteaux se termine souvent dans les urgences. C'est ce qui est arrivé à Kamel, un jeune lycéen, rencontré hier, à l'hôpital Mustapha Pacha, ce dernier témoigne : «J'ai pris un gâteau et une glace après le Ftour, juste après j'ai vomi et j'ai eu mal au ventre». Et d'ajouter : «Je dirai que certains vendeurs de gâteau et de glaces choisissent, généralement les lieux les plus fréquentés et profite de la canicule pour écouler leurs glaces». Pour sa part, Nabila, une jeune fille allongée dans un brancard, nous dira : «Moi, par contre j'ai consommé de la viande hachée, juste après, j'ai eu une monstrueuse diarrhée, j'ai pris du «spasfon» mais ça n'a rien donné, et je me demande si c'est bien une intoxication alimentaire que j'ai faite», s'exclame t-elle. De son côté, Mohamed, un jeune marié, ce dernier nous a précisé que : «J'ai décidé d'acheter du poisson rouge pour faire plaisir à ma femme, et finalement, j'ai été aux urgences à l'hôpital à cause d'une intoxication alimentaire.» Selon une responsable à l'hôpital Mustapaha Pacha, l'intoxication alimentaire reste la cause principale de ces nausées, des vomissements, des crampes abdominales et de la diarrhée : «Plusieurs cas d'intoxications alimentaires ont été enregistrés, surtout durant la première semaine du Ramadhan d'autant plus, qu'on reçoit différents cas, notamment les malades chroniques qui nécessitent un traitement régulier». La même responsable ajoutera que : «Certains aliments, notamment les jus, les gâteaux et certaines confiseries, ... ne doivent pas être mangés, s'ils ont été exposés trop au soleil». Notre interlocutrice, précisera, par ailleurs, que l'une des causes principales de cas d'intoxication alimentaire, le défaut d'étiquetage et date de péremption dépassée. Produits impropres à la consommation et absence d'autocontrôle Djalil, 51 ans, un cadre dans une entreprise publique, nous a fait savoir que plusieurs sortes de produits alimentaires qui exigent une vente réglementée, se trouve commercialisés dans les rues et à ciel ouvert, comme le pain, la viande, gâteaux traditionnels, jus, beurre, fromage, œufs, Kalb-Ellouz ......, ajoutant que ces produits se retrouvent parfois entourés de mouches et moustiques. A cela, la poussière qui s'entasse sur la marchandise : «J'ajouterai que parfois, on trouve des produits périmés ou avariés vendus dans les marchés, et qui mettent, aussi en péril la vie des consommateurs», a-t-il noté. Le même constat a été partagé par Mouncif. Ce dernier soulignera : «Je me demande, pourquoi les marchés vendent n'importe quoi durant le mois de Ramadhan, ce qui constitue un danger pour la santé du consommateur», a-t-il martelé. Afin de comprendre mieux ce phénomène d'anarchie qui règne dans nos marchés, un petit tour au marché de Douera, nous a permis de déduire ce constat. Beaucoup de commerçants n'affichent pas les prix des produits qu'il proposent aux clients, et certains vendent de boissons à bas prix dans des sachets en plastiques transparents qui ne sont pas conformes aux normes d'hygiène. Un grand nombre de gens regroupés attendent pour acheter massivement des litres de «Cherbet» ou «Citronnade» au prix bas : «Ces boissons sont préparées par eux-même à base d'une solution acide, colorée et trop sucrée en ajoutant de petits tranche de citron et qui sont nocifs pour la santé», confirme, Dallal, une jeune maman rencontrée sur place.