Les images qui nous proviennent du complexe sider El Hadjar devaient être très pometteuses en termes de production et de productivité. Il était question d'atteindre les 1100 tonnes/an aussitôt mis entre de bonnes mains. Mais au rythme où vont les choses et l'extrême complexité des questions liées à la gestion des activités syndicales, la question reste posée. Elle l'est particulièrement à Annaba où un opérateur économique privé s'est permis de détourner à son avantage depuis des années, le centre régional siège du conseil syndical de Rizi Amor qu'il a transformé en une école privée d'éducation nationale. Les répercussions négatives ont déjà fait mal à la bonne marche des activités de plusieurs entreprises publiques économiques. De là à dire qu'elles perturberont gravement le rendement d'autres unités de production, il n'y a qu'un pas. L'actuel secrétaire général de l'Union de wilaya Ugta Kamel Fritah n'a pas hésité à le franchir. Il fallait qu'il le fasse car le péril est en la demeure. Beaucoup d'entreprises publiques comme Ferrovial, Asmidal, Ferfos, infra rail et d'autres, marquent le pas au gré de l'instabilité des activités des représentants syndicaux. «Nous n'attendrons plus aussi longtemps comme nous l'avons fait ces dernières années. Le siège de Rizi Amor est connu pour être le siège du conseil régional de l'UGTA. Nous n'admettrons pas que ce patrimoine des travailleurs soit détourné de sa vocation pour servir des intérêts autres que ceux des travailleurs et leur syndicat. Cet établissement UGTA a été de tout temps un centre de rassemblement, de réunion et de formation des syndicalistes et il le restera», a martelé le même responsable de UGTA de l'union de wilaya Annaba . Il répondait à la question en ce qui concerne le devenir du centre en question pour les prochaines années. Il a, par ailleurs précisé que la réunion en conseil restreint des membres du conseil de l'UGTA prévue dés aujourd'hui lundi 2 juillet, décidera de la date du rassemblement régional des travailleurs et de leurs représentants que le syndicat de Annaba se prépare à organiser le 12 juillet prochain. «Ce qui nous permettra de prendre possession des lieux quelque soit l'opposition», dira t-il comme pour indiquer que sa détermination est claire. Elle porte un cinglant démenti aux approches bureaucratiques et aux démarches technocratiques. C'est dire que l'opérateur économique qui a transformé, ces dernières années, le centre UGTA Rizzi Amor en une école pour élèves des 3 paliers de l'éducation nationale, devra s'installer ailleurs. D'autant plus que depuis le 12 juin 2018, il n'avait plus droit d'accès à l'établissement. Les syndicalistes de l'union de wilaya UGTA ont rejeté tout interventionnisme en cette période d'instabilité politique, économique et sociale du pays. La plupart des syndicalistes ne se sont pas ouvertement exprimés sur l'échec d'une tentative similaire d'expulsion de celui qu'ils qualifient « d'indu » occupant. Cette tentative avait été réalisée courant 2018 mais sans résultat probant. En sera-t-il autrement ce 12 juillet 2018 ? D'ailleurs, depuis son éclatement à la veille de la 2ème session des examens primaires, moyens et secondaires, cette affaire du centre UGTA devenu école Rizzi Amor s'est inscrite dans le quotidien des habitants de Annaba. Selon nos sources, Sidi Saïd le secrétaire général de l'UGTA ne veut pas entendre parler de cession du collège UGTA de Rizi Amor. «C'est un patrimoine de la centrale syndicale et il le restera. Nul ne peut se permettre de convoiter un bien qui appartient aux travailleurs » aurait-il affirmé à ses proches collaborateurs. On n'a malheureusement pas pu prendre contact avec le gérant de l'école privée anciennement président du club sportif Hamra Annaba. Il reste que les échos qui nous parviennent quant à sa position sont à la résistance. Pour l'heure, du côté des travailleurs et de l'UGTA, on restera à l'écoute de ce que dira aujourd'hui, le SG/UGTA à son proche collaborateur de Annaba Kamel Fritah qui, lui, reste déterminé à faire appliquer la loi pour récupérer le dit centre UGTA Rizi Amor Annaba.