«Notre objectif est d'atteindre la cible de moins de 500 nouveaux cas d'infections au VIH/sida à l'horizon 2020», c'est ce qu'a affirmé le coordinateur résident du système des Nation unies en Algérie, Eric Overvest. Au lendemain de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le SIDA, Eric Overvest a indiqué lors d'une conférence de presse animée, hier, à l'Hôtel Sofitel que «l'Algérie s'est engagée à mettre fin au SIDA d'ici 2030, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD)». Il a, de même, souligné que la riposte nationale au VIH/ sida s'est toujours caractérisée par un engagement des autorités au plus haut niveau de l'état. «L'amélioration de l'accès au traitement à contribuer fortement à la réduction du nombre de décès en Algérie de 15% depuis 2010», a-t-il ajouté, tout en précisant que les progrès de l'Algérie sont remarquables mais les 1 200 cas de nouvelles infections en 2017 sont 1 200 cas de trop, et ce nombre doit baisser dans les années à venir si nous voulons atteindre la cible de moins de 500 nouvelles infections à l'horizon 2020. Concernant le côté du système des Nations unies, le même responsable a indiqué que les déférentes agences onusiennes sont impliquées conjointement pour appuyer la riposte nationale. En effet, la riposte multisectorielle au VIH/SIDA a été retenue comme priorité dans le cadre de coopération stratégique entre les Nations unies et le gouvernement algérien et c'est l'Onusida qui coordonne le programme commun des agences des Nations unies sur le VIH/SIDA. Dans le cas de réduire le nombre des personnes portant le VIH/SIDA, M. Overvest a recommandé d'intensifier le dépistage du VIH, de l'élargir l'accès aux traitements et d'accroître les moyens alloués à la prévention des nouvelles infections. De son côté, le représentant de l'Onu-sida Algérie, Adel Zedam a lancé un appel aux personnes qui connaissent pas leur statut, tout en encourageant le dépistage précoce. Il a précisé qu'en cette journée mondiale de lutte contre le SIDA, l'Onu-sida mène une campagne de sensibilisation des personnes à connaître leur statut VIH et leur charge virale. «En 2017, 9,4 millions de personnes ignoraient leur statut VIH. Si les personnes ne connaissent pas leur statut, celle vivant avec le VIH ne peuvent pas commencer le traitement et celles séronégatives ne peuvent pas acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour préserver leur statut», a-t-il affirmé. «La fin de l'épidémie de SIDA d'ici 2030 est loin d'être gagnée. Nous avons besoin que tous les pays investissent davantage dans la lutte contre le sida, y compris dans les communautés et les jeunes. Car ce sont les communautés et les jeunes leaders d'aujourd'hui qui mettront fin à cette épidémie. Il reste un déficit budgétaire permanent de 20% entre ce dont nous avons besoin et ce dont nous disposons. Nous savons que les petites restrictions budgétaires peuvent être lourdes de conséquences. Le financement intégral de la lutte contre cette maladie n'est pas négociable», a-t-il souligné.