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Pour des revendications socio-professionnelles
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 12 - 2018

«Fermons les commissariats» : Tel est le slogan du syndicat des policiers qui a appelé à une journée de protestation sur l'ensemble du territoire de l'Hexagone. Même si le terme fermé a été utilisé par le syndicat, les portes des commissariats sont restées ouvertes au public et les interventions se sont déroulés comme dans le passé, a-t-on constaté...
A travers un communiqué rendu public, le syndicat des policiers a met l'accent sur des revendications sociaux-professionnelles et sur la baisse de plus de 62 millions d'euros sur l'investissement dans la police, ce qui engendrera une fois de plus une dégradation des conditions de travail, selon le même communiqué. Les opérations de maintien de l'ordre relatives à la crise desdits «Gilets jaunes» étaient en quelque sorte la «goutte qui fait déborder le vase» et qui a contraint les forces de police à organiser une journée de protestation pour revendiquer leurs droits. Il est vrai que les forces de police et gendarmes ont été la cible des casseurs et des groupes d'individus violents durant la crise desdits «Gilets-Jaunes».
Lorsque des policiers et des gendarmes sont attaqués par des pavés, boules de pétanques et autres projectiles, il y a lieu de dire si toutefois le «Trop de démocratie» tue la démocratie. Confrontés à plusieurs fléaux, notamment celui du crime et surtout du terrorisme, les forces de police et les éléments de la gendarmerie nationale ont été appelés ces derniers jours à assurer la sécurité des citoyens de leurs biens et la sérénité du pays, lors de cette cirse dite «Gilets Jaunes».
Nous pouvons dire également que les forces de police et des gendarmes ont non seulement assuré la sécurité des français et de leurs biens mais ils ont réussi à maintenir «Debout» l'état Républicain. Sous le prétexte des droits sociaux professionnels, certains groupes ont tenté des choses malsaines pour nuire à la sécurité et la sûreté de l'Etat. Des enquêtes ont été ouvertes et des personnes qui ont appelés à marcher sur l'Elysée ont été entendues par la justice, consécutivement à une plainte déposée par le préfet de Paris. Le ministre de l'Intérieur M. Christophe Castaner a reçu les trois organisations syndicales des policiers à savoir, Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police. Il devrait les rencontrer une seconde fois, selon des sources de ces mêmes syndicats. «Les négociations se poursuivent du moment que le ministre de l'Intérieur devrait demander des arbitrages», a déclaré Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance.
En attendant le syndicat Unité-SGP-FO rejoint le mouvement initié par Alliance sur le mot d'ordre «fermons les commissariats». Ce dernier a demandé «à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel» d'urgence mercredi. «Ils ne bloqueront pas les commissariats parce qu'ils ont le sens du service public», avait assuré M. Castaner quelques heures avant cette rencontre. «Je ne crois pas que les policiers soient +gilets jaunes+», avait estimé le ministre.
Depuis une petite semaine, les syndicats ont fait monter la pression sur le gouvernement après un mois éreintant où les forces de l'ordre ont dû gérer la mobilisation des «gilets jaunes» mais aussi une menace terroriste revenue brutalement sur le devant de l'actualité avec l'attentat de Strasbourg, qui a fait cinq morts.
Lundi, les syndicats policiers, regonflés par des taux de participation record aux récentes élections professionnelles (85,54% au comité technique de la police nationale), ont décidé de durcir le ton pour contraindre l'exécutif à délier les cordons de la bourse. Pour calmer cette colère, le gouvernement a d'ores et déjà proposé une prime de 300 euros aux forces de l'ordre mobilisées face aux «gilets jaunes».
Un amendement en ce sens a été adopté dans la nuit de mardi à mercredi à l'Assemblée dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2019. La prime doit bénéficier à 111.000 policiers et gendarmes pour un coût total d'environ 33 millions d'euros. Le principe de cette prime avait été annoncé par le chef de l'Etat dès le 3 décembre. En marge des syndicats, un mouvement baptisé «gyrons bleus» et relayé sur les réseaux sociaux par des policiers en colère agite le souvenir du mouvement de fronde inédit qui a surgi à l'automne 2016 au sein de la base policière, après l'attaque au cocktail Molotov dont ont été victimes des fonctionnaires à Viry-Châtillon (Essonne).
«Crise», «mal-être», «perte de sens» : un rapport parlementaire avait dressé en juillet un tableau très sombre de l'état des forces de l'ordre françaises, en particulier de la police. Le mois de crise des «gilets jaunes» qui vient de s'écouler, avec un niveau de mobilisation des forces de l'ordre rarement atteint et des confrontations parfois très violentes avec les manifestants, n'a rien arrangé.
Il a nourri «l'épuisement» des forces de sécurité, décrit tant par les hommes de terrain que les syndicats et même par le gouvernement qui a usé de cet argument pour demander aux «gilets jaunes» de cesser de manifester. Parmi les réponses à la fronde syndicale, Christophe Castaner a également affirmé vouloir s'attaquer au serpent de mer du paiement des millions d'euros d'heures supplémentaires dus aux policiers.
«L'Etat doit actuellement presque 275 millions d'euros à ses policiers au titre des heures supplémentaires, non pas de ces derniers mois ou de cette dernière année, mais depuis des dizaines d'années. C'est un chantier que je veux ouvrir», a-t-il déclaré. Mais pour Beauvau, le chemin budgétaire est étroit car le gouvernement a accordé de lourdes concessions pour répondre aux revendications des «gilets jaunes» au risque de faire déraper les finances publiques.
Le ministre s'est donc gardé de fixer un calendrier. «Je ne peux pas dire d'un claquement de doigts que je vais trouver 275 millions d'euros (...). Ca nous prendra un peu de temps, on ne trouve pas comme ça en quelques semaines un tel montant», a-t-il fait valoir. Les portes du commissariat du Puy en Velay (Haute Loire) sont restées ouvertes au public. Le commissariat du Puy en Velay est resté ouvert au public pour recevoir les citoyens durant hier mercredi, journée nationale de protestation des policiers à l'appel de plusieurs syndicats, a-t-on constaté sur place. Des interventions ont été effectuées et les forces de l'ordre étaient à l'écoute des citoyens. Selon un haut officier avec qui nous avons pris attache, il nous a été répondu que les policiers et par le biais des syndicats ont exprimés leurs revendications mais cet état de fait ne veut pas dire que nous allons «Baisser les rideaux», a-t-il fait savoir.
Cet état de fait intervient au moment ou le tribunal du Puy en Velay continu d'auditionner les individus à l'origine des troubles à l'ordre public dans ce département. Pour rappel, la préfecture a été attaquée par des personnes qui se sont revendiquées des gilets-jaunes. Plusieurs individus qui ont participés à ces violences ont écopé des peines de prisons fermes et avec sursis. La population de la Haute Loire qui s'est indignée de ces violences inacceptables a tenu de demander des excuses au Préfet du Puy en Velay.
Certains se sont même déplacés au siège de la préfecture ou ils avaient déposés des fleurs et des écrits, dénonçant ces violences. Les manifestations organisées au Puy en Velay se sont toujours tenues dans le calme et avec un service d'ordre excellent que ce soit du côté des organisateurs ou des forces de police. Ce n'est pas le cas malheureusement, pour la crise des dits gilets jaunes ou de graves débordements ont été constaté.
Les incidents qui ont ébranlé ce département a contraint le président de la République M. Emmanuelle Macron de se rendre au Puy en Velay, pour sa première visite dans cette région. Sur place, il a eu des entretiens avec le Préfet du Puy en Velay M. YVES ROUSSET. Le Président de la République a visité la préfecture et n'a pas manqué de féliciter les forces de police et de gendarmerie qui ont réussi à maintenir l'ordre lors de ces regrettables événements.


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