Dans son intervention au cours de la XXe réunion de l'Association des Sénats d'Europe, à laquelle l'Algérie a été invitée à l'instar d'autres pays africains, le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, a affirmé vendredi à Paris que le mouvement populaire en Algérie ouvrira la voie à une « véritable démocratie, consolidée et approfondie où tout le monde devra y contribuer, ce qui conduira inévitablement à l'indépendance croissante de la décision politique nationale ». Dans ce sens, ajoutera Goudjil : « le récent mouvement populaire que notre pays connait, caractérisé par l'aspect pacifique et civilisé, des manifestations, des Algériennes et Algériens, témoigne de la vitalité du peuple algérien dans son interaction avec les questions d'intérêt public ». Goudjil, qui participait à cette première session dédiée au Dialogue euro-africain des deuxièmes chambres, a également affirmé que le peuple algérien « a souligné, en toute conscience et responsabilité, le souci de protéger son pays et son désir de faire progresser le pays vers un avenir démocratique, prometteur et prospère », précisant, à l'occasion , le dialogue global, tel que souligné par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, lors de son dernier discours à la nation, « reste la voie la plus appropriée, pour réaliser les aspirations du peuple algérien ». Abordant la situation mondiale actuelle, le président du Conseil de la nation par intérim a notamment ajouté que le monde d'aujourd'hui a « désespérément » besoin, de promouvoir les valeurs de paix et de dialogue, « afin de faire face aux défis et menaces actuels et de régler les conflits existants par des moyens pacifiques », estimant que l'Afrique doit approfondir sa pratique démocratique. S'agissant de l'Afrique, Goudjil estime que « le continent africain doit approfondir sa pratique démocratique, avec la nécessité de consolider l'indépendance de la décision politique qui devrait se généraliser dans la pratique politique en Afrique » ; de même que ce continent doit « impérativement » éliminer ses dernières poches de colonialisme, « en permettant à ses peuples d'exercer leur droit à l'autodétermination comme le requiert la légalité internationale ». Ainsi, assurer la sécurité, soutenir la paix et la stabilité, réaliser la prospérité, promouvoir le développement économique, social et technologique et créer des opportunités communes, « sont toutes des aspirations, qui peuvent être réalisées, grâce à une approche de coopération équilibrée entre l'Afrique et l'Europe », a, enfin, estimé le président du Conseil de nation par intérim.