Lancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi, coordinateur de la conférence nationale de dialogue a réaffirmé hier, son point de vue pour la résolution de la crise politique actuelle dans les plus brefs délais. «L'objectif de la conférence de l'opposition, qui sera organisée samedi prochain, est de s'accorder sur la manière de sortir de la crise avec une vision unifiée, en proposant des mécanismes concrets, dont le principal objectif est d'assurer la crédibilité de l'organisme chargé de superviser l'organisation et le suivi du processus électoral, vu que les institutions étatiques manquent de légitimité», a affirmé Rahabi hier, lors de son passage à la Radio chaîne 1. Il a indiqué que «le succès de cette initiative conjointe entre les parties et la société civile exige l'adhésion de toutes les parties au dialogue, y compris l'autorité devant prendre des mesures sereines qui donnent confiance, en cas d'absence de climat favorable et des garanties, il sera impossible d'organiser des élections, même dans une période de six mois». Il a souligné que dans le cadre de cette initiative, qui sera le début d'initiatives nationales globales, il ne fallait ménager aucun effort pour contacter tous les partis de l'opposition afin de parvenir à une vision unifiée basée sur un dialogue inclusif, sans exclure aucun parti et loin de toutes considérations idéologiques et partisanes, puisque des mécanismes efficaces seront proposés pour résoudre la crise en tenant compte des exigences du mouvement populaire. selon le même média, il a été ajouté que «les revendications du mouvement populaire étaient claires, à savoir l'instauration d'un système démocratique, la lutte contre la corruption et le contrôle de l'argent public. Il revint aux partis, les élites et les autorités de leur donner un contenu politique pour incarner ce système à travers les urnes». Rahabi a déclaré que la poursuite des personnes responsables de la corruption est une étape importante, mais il reste important de récupérer l'argent pillé en créant des mécanismes indépendants de lutte contre la corruption. L'ancien ministre de la Communication, a dernièrement été chargé de la mission de coordination pour la gestion de la Conférence nationale de dialogue, prévue le 6 juillet avec la participation de partis politiques, de personnalités, de représentants de la société civile et de jeunes du hirak populaire. Dans ce cadre, l'ancien ministre a annoncé avoir établi de larges contacts avec toutes les parties, sans exclusive, pour participer à l'organisation des différentes étapes de cette rencontre, et adhérer pleinement aux efforts visant la sortie de crise, soulignant avoir rencontré le 19 juin un groupe des membres de la direction du Front des forces socialistes (FFS) et présenté le contenu du projet de colloque sur le dialogue national. La commission chargée de la préparation de la Conférence nationale de l'opposition a fixé le 06 juillet, date de la tenue de la Conférence nationale inclusive, à laquelle prendront part les partis, les personnalités et représentants de la société civile et du hirak populaire. Trois comités ont été formés par cette Commission, dont le premier chargé de recueillir les avis et les initiatives politiques existantes sur le terrain, le deuxième (comité d'organisation) de définir où et quand la conférence aura lieu et le troisième de la communication et de la concertation avec toutes les forces politiques du pays. Les acteurs de la société civile avaient pour leur part, appelé dans une plate-forme établie le 15 juin, à l'accélération de la transition démocratique fluide conformément à un processus électoral concrétisant la rupture avec les systèmes de tyrannie et de corruption et garantissant l'édification d'institutions légitimes et crédibles. Ils ont aussi appelé à l'ouverture d'un dialogue national global avec la classe politique, la société civile et les personnalités nationales ainsi que les militants du Hirak populaire au sujet de la situation politique et socio-économique du pays, outre les voies et moyens de sortie de crise en attendant à ce que ce dialogue soit sanctionné par une conférence nationale.