Kouffi Arezki a été l'un des attaquants les plus complets de sa génération et un chasseur de buts incomparable. C'est un avant-centre type qui a fait des ravages dans les défenses adverses par la diversité de ses qualités techniques avec son club de toujours, la JS Kabylie sans oublier l'Equipe nationale algérienne. Sa technique du contre-pied en pleine course et son sens du démarquage, ont fait de lui un véritable finisseur. Au sein de la Jeunesse sportive de Kabylie, Arezki Kouffi redoublait les prouesses techniques. Il a été un échiquier très important dans toutes les accessions de la formation des genets qu'il faisait accéder en division nationale Une et ou l'on savait apprécier à sa juste valeur ses remises instantanées, son art consommé du dribble et ses passes judicieuses ont fait de lui un footballeur très aimé, adulé, respecté par tout le monde, que ce soit à l'intérieur du groupe ou à l'extérieur. Arezki n'a connu qu'un seul club de football, celui des Imazighénes de Tizi-Ouzou dont il était le chouchou. A dix neuf ans, Lucien Leduc, le coach français fait appel à ses services pour occuper la pointe de l'attaque algérienne et pour les spécialistes de la balle ronde, l'avant centre Kabyle venait de signer un long bail avec les Verts d'autant qu'il allait marquer de son empreinte au sein des Fennecs en inscrivant 4 buts en cinq rencontres : qui dit mieux. Arezki Kouffi a vu le jour un 16 janvier 1949 à Tizi-Ouzou. Il est issu d'une famille de footballeur et il a commencé à taper sur un ballon très jeune, au point de devenir un chasseur de but incomparable surtout lorsque vous avez un meneur de jeu du nom de Kolli Driss, un dribbleur de génie, un maestro que l'on ne trouve plus aujourd'hui. Ce qui est incompréhensible est le fait qu'Arezki Kouffi fut écarté de la sélection nationale pour des raisons très sombres mais comme le football a ses mystères, Arezki Kouffi ne se découragea pas et ne chercha pas à comprendre le problème. Loin de toutes pressions, il redoublait d'efforts ainsi que les prouesses techniques au sein de la formation de Tizi-Ouzou et se consacra à donner le meilleur de lui-même pour faire accéder le club en division supérieure jusqu'à atteindre l'élite de notre football. Voir courir Arezki dans un terrain de football, était un pur régal et le numéro 9 lui allait très bien. Sa première rencontre officielle internationale s'est déroulée à Oran, en date du 1er novembre 1968 contre une formation russe avec pour entraîneur le Français Lucien Leduc, alors qu'il n'avait que 19 ans et 10 mois. Sa dernière rencontre internationale fut à l'âge de 20 ans et 11 mois en date du 23 décembre 1969 contre la sélection française espoirs avec pour entraineurs le duo Abdelaziz Bentifour et Hamid Zouba. Arezki Kouffi a porté le maillot national plus de 5 fois et a marqué 4 buts d'anthologie, mais la chose la plus frappante, a été de voir ce joueur écarté de l'équipe nationale qui était purement une question de choix car dans le temps il y avait de grands et talentueux avant de pointe, à l'image des Khalem Mokhtar, Nourredine Hachouf, Abdelkader Freha, Koussim Messaoud, Krokro Abdelmadjid, Belkedroussi et autres… Kouffi était un gentleman dans les terrains de football. Il était très sportif, très estimé par ses adversaires ainsi que par ses coéquipiers. Jamais au grand jamais, il n'a eu un mot déplacé envers les officiels. Il a fait partie d'une génération de footballeurs très doués à l'image des Karamani, Hocine Amrous, Kolli Driss, Ouahabi, Berkani, Mohamed Hannachi, Terzi, Yousfi, Younsi, Derdar, Rafai, Zeghdoud. C'étaient des footballeurs de grandes classes et ou le football était pur. Voir courir Arezki Kouffi était un pur régal. C'était un provocateur dans le cadre sportif qui aimait s'infiltrer, balle au pied sans avoir à recourir à des remises des une-deux, un technicien de premier ordre, d'une correction exemplaire, il était aidé par une belle constitution physique et une bonne pointe de vitesse. Arezki aime la vadrouille dans la vie, comme sur un terrain de jeu. Il évolue tout en finesse dans une formation qui excelle par sa rapidité d'exécution. Arezki Kouffi fait partie de l'histoire de la JS Kabylie et personne ne viendra nous dire le contraire. Il a fait accéder ce club depuis la division Régionale à l'élite, et cela consécutivement, avec pour entraineur l'homme à la baguette magique feu Ali Benfedda. Ne dit-on pas dans un jargon bien de chez nous «Ajdid Habou ou lakdime la tfarate fih» (le nouveau aime le, mais l'ancien ne l'oublie jamais).