Bien que le sujet les intéresse de par ce qu'il comporte comme risque de contamination par le Coronavirus, les Commissaires aux comptes (CAC) de divers pays sont appelés à se réunir prochainement à Djelfa. Ils viennent d'une dizaine de pays pour accomplir une des missions qu'ils exercent dans leur pays d'origine. Ils le feront en cette période où, le coronavirus prendra beaucoup plus de leur temps que la «…situation des entreprises et la conformité des données financières de l'entreprise avec les normes en vigueur. Telle que celle qui lui impose de réaliser un audit légal, dont la procédure est strictement définie par la loi…». Il faut dire que cette fois-ci, le coronavirus a tout chamboulé dans la gestion des rendez-vous et des affaires. Aux nombres, il y a les RDV des entreprises d'intérêt général nécessitant la certification des comptes annuels pour l'administration fiscale et pour l'Etat. Et quand on sait que le mandat d'un Commissaire aux comptes auprès de l'entreprise dure six années, l'attention est requise. C'est à ce niveau que se situe l'intervention du CAC. C'est ce qu'ont souligné, lors d'un point presse, des représentants des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. Ils alertaient les journalistes sur la nécessité de prévenir les citoyens : «… qu'il fallait s'attendre à ce que le coronavirus responsable de l'épidémie actuelle arrive prochainement aux Etats-Unis». Ils ont ajouté que les activités quotidiennes des citoyens de ce pays pourraient être «sévèrement perturbées». «Nous voulons être certains que le public américain sera bien préparé», a déclaré Nancy Messonnier, directrice du Centre national pour l'immunisation et les maladies respiratoires des CDC. Les intervenants ont exhorté les entreprises et les citoyens à commencer à se préparer à l'éventualité d'une épidémie sur leurs terres. Ils ont souligné la nécessité pour les parents au sujet des possibles fermetures, ou aux chefs d'entreprise de faciliter les options de télétravail pour leurs employés. C'est à la même conclusion que sont arrivés les praticiens suisses. «…C'est une décision qui a fait l'effet d'une bombe que celle qu'a prise le Conseil fédéral suisse ce vendredi 28 février au cours d'une séance extraordinaire. En raison de la propagation du coronavirus, il interdit toutes les manifestations de plus de 1.000 personnes avec effet immédiat, et cela jusqu'au 15 mars», a-t-on répété. Se faisant, il a ainsi déclenché une avalanche d'annulations de manifestations économiques, culturelles et sportives. Dans le monde politique, les réactions sont partagées. Les uns applaudissent, les autres secouent la tête, comme l'ancien chef du groupe PDC Filippo Lombardi. «Le gouvernement demande à ses citoyens de ne pas céder à la panique, mais ses mesures contribuent à faire paniquer bien des gens», regrette-t-il. L'on est passé d'un «temps normal» à une «situation particulière», la phase deux du plan de pandémie, en application de la loi sur les épidémies et de l'ordonnance correspondante. Tout le monde s'attendait à ce que le Conseil fédéral décrète un jour cette mesure. En revanche, la rapidité avec laquelle il a agi a beaucoup surpris. D'autant que la situation ne s'est pas aggravée de manière dramatique en moins de 24 heures. «Nous n'avons pas perdu la chaîne d'infection», a d'ailleurs assuré le ministre de la Santé. Notre pays la Suisse compte désormais une quinzaine de personnes testées positivement - en plutôt bonne santé - et une centaine de personnes mises en quarantaine. Plus que la décision d'agir, c'est la limite fixée à 1.000 personnes et son champ d'application qui ont fait polémique. «Cette limite est arbitraire», a reconnu le ministre de la Santé. Il faut croire que le gouvernement fédéral suisse ne sait pas affoler ses citoyens. Et quand il le fait, il néglige le monde extérieur. Il se répète partout que l'on omet les enceintes connues pour rassembler un nombre important de gens confinés au même endroit. «… Là où le virus pourrait se propager rapidement. Ce sont surtout les grandes manifestations sportives et économiques, comme les matchs de football et le Salon de l'auto de Genève, qui sont concernées», répète-on. La situation est toujours au beau fixe dans les gares, supermarchés, stations de ski et transports publics. «… Tous les secteurs continuent à fonctionner et travailler normalement. Quant à la session parlementaire qui débute lundi prochain, elle est maintenue, mais elle se déroulera sans public aux tribunes. Dans tous ces lieux, le Conseil fédéral estime que les gens peuvent y aller en y respectant le plus souvent une distance sociale de deux mètres».