C'est un véritable coup d'éclat qui vient de se produire ne Tunisie, un renversement de situation auquel personne ne s'attendait. Deux ans après avoir soutenu Kaïs Saïed d'être élu à la Présidence de la République, le parti Ennahda a «changé de veste» et devient le premier opposant au président de la République. Ne s'arrêtant pas là, Rachad El Ghannouchi et les siens ont porté de graves accusations au chef de l'Etat tunisien, l'accusant non seulement d'être un dictateur mais d'avoir obtenu de la part des Etats-Unis d'Amérique un financement de sa campagne électorale lors des élections présidentielles. En effet, ce retournement de situation gigantesque a surpris presque la majorité de la classe politique, que ce soit en Tunisie ou à l'étranger. Il y a deux jours, des parlementaires du courant d'Ennahda qui garde la majorité de cette chambre ont accusé le Président Kaïs Saïed d'avoir entravé le processus démocratique et d'avoir, selon eux, des aptitudes similaires à un dictateur. La réplique du chef de l'Etat tunisien a été immédiate, il a profité des vœux qu'il a exprimé à la nation à l'occasion du début du Ramadan pour s'attaquer à l'islam politique. Le Président tunisien a expliqué qu'Allah s'est adressé aux musulmans et non pas aux islamistes indiquant que l'islamisme n'a aucun sens. Kaïs Saïd a ajouté que ce terme est utilisé par certains pour semer selon lui la discorde dans le pays. Le chef de l'Etat tunisien a également fait savoir qu'il faudrait cesser les amalgames entre les musulmans. Cet état de fait démontre bel et bien la guerre politique (pour l'instant) qui oppose le premier parti islamiste dans le pays au Président Kaïs Saïed. Cette situation a pris de l'ampleur lorsque le Président tunisien s'est rendu en Egypte où il a rencontré son homologue Abdelfatah El Sissi. Ce voyage n'a pas été apprécié par la mouvance islamiste en Tunisie dont Ennahda et l'ex-Président de la Tunisie Moncef El Merzouki. Le déplacement du Président tunisien en Egypte était la «goutte qui a fait déborder la vase». Toujours et au sujet de cette visite, Moncef Marzouki a publié un poste sur sa page personnelle indiquant je cite : « Kaïs Saïed ne me représente plus. L'ex-chef de l'Etat qui a joué un grand rôle lors de ladite Révolution du jasmin a ajouté que la révolution qui a permis à Kais Saïed d'arriver au pouvoir ne la représente plus. « Il ne représente plus non plus l'indépendance du pays, ni son unité, ses intérêts ou ses valeurs, et à plus forte raison l'honneur de la Tunisie. «Que Dieu bénisse les martyrs bafoués par les intrus de l'histoire», a-t-il fait savoir. Ne s'arrêtant pas la, Moncef Marzouki connu pour son appartenance au mouvement islamiste a écrit : « Je m'excuse auprès de l'âme de l'ancien président Mohamed Morsi et des martyrs de Rabiaâ». Le chef du gouvernement est également en conflit avec le président Kaïs Saïed, chose qui a beaucoup influé sur la bonne gouvernance du pays. Le chef du gouvernement est accusé d'être une «marionnette» entre les mains de Rachad Ghanouchi. Cet état de fait est à l'origine du blocage d'un remaniement ministériel et du projet de loi visant à faciliter la mise en place de la Cour constitutionnelle. «La vie politique est figée», a écrit la presse tunisienne. Kaïs Saïed, l'actuel Président de la République de la Tunisie est accusé d'avoir obtenu des fonds des Etats-Unis d'Amérique C'est un parti politique islamiste très proche de mouvement d'Ennahda en l'occurrence «Echaab Yourid», qui est à l'origine de cette histoire d'un éventuel financement de l'étranger de la campagne électorale de Kaïs Saïed lors des dernières élections présidentielles. Les dirigeants de ce parti ont annoncé qu'un rapport détaillé relatif selon eux au financement en provenance de l'étranger en faveur de Kaïs Saïed et qui sera selon eux présenté à la cour des Comptes. « Nous avons de preuves solides du financement illégal de la campagne électorale des élections présidentielles de Kaïs Saïed», ont-ils indiqués. Selon les lois tunisiennes en vigueur, une amende sera infligée au candidat ayant reçu une éventuelle aide financière de l'étranger. L'amende peut aller de dix à cinquante fois les fonds reçus de l'étranger. Le candidat qui reçoit de l'argent de l'étranger est passible d'une peine de cinq ans de prison ferme et ne sera plus éligible d'une période de 5 ans à compter de la date du jugement. C'est un député islamiste qui a porté également des accusations à l'encontre du président Kaïs Saïed. Le député en question est sûr de lui, il a même posté une vidéo sur la réseaux sociaux à travers laquelle, il a indiqué qu'il a des preuves concrètes sur le financement des Etats-Unis d'Amérique de la campagne électorale de Kaïs Saïed. Ce dernier a fait savoir qu'il détenait des enregistrements vidéo montrant selon lui Kaïs Saïed qui aurait rencontré le 19 août 2019 un responsable américain de la sécurité (Attaf El Hamzaoui), au niveau du consulat de France à Tunis. Dans la même vidéo, le député se contredit, indiquant que Kaïs Saïed aurait rencontré le responsable américain au niveau du consulat des Etats-Unis à Paris. Le député a montré uniquement une photo de ce présumé responsable de sécurité des Etats-Unis d'Amérique derrière l'emblème Américain. Le même député a montré également une photo d'une façade d'un salon de café prise de l'extérieur indiquant que Kaïs Saïed a rencontre dans ce lieu son directeur de campagne Faouzi Daas en compagnie de ce fameux responsable américain. Le député a également montré une photo, seulement de celui qu'il dit être le directeur de campagne de Kaïs Saïed. Il a montré également une copie d'un document indiquant être un mandat en provenance du consulat des Etats-Unis d'Amérique à Paris. «Ce sont des sommes considérables que le directeur de campagne de Kaïs Saïed avait reçues de la part des Etats-Unis d'Amérique via le consulat des USA à Paris. «Je suis en possession de plusieurs enregistrements justifiant mes allégations», a-t-il affirmé. En somme, le député en question est connu pour son appartenance au courant islamique en Tunisie. Selon des informations qui restent à confirmer, le même député est accusé d'avoir apporté son soutien au terroriste ayant décapité l'enseignant français au mois d'octobre 2020. Une enquête serait en cours, elle a été ouverte contre lui par le tribunal de première instance de Tunis. Nous y reviendrons