Le coup d'envoi de la saison estivale 2021 a été donné avant-hier, au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, soit un retard d'un mois. Contrairement aux années précédentes, la préparation a été très critiquée par l'opinion publique. Et pourtant, la saison estivale revêt un caractère économique, social et culturel sensible. Ce manquement ne peut en aucun cas se justifier par les conséquences des mesures préventives contre la Covid-19 ou le manque de moyens. Plusieurs plages telles que Rechgoun,Terga, Bouzedjar grouillaient de monticules de déchets ménagers et autres organiques rejetés par la mer. Ainsi, 17 plages sont déclarées autorisées à la baignade. Au niveau de la ville de Aïn Témouchent, l'état lamentable des rues laisse à désirer. Les nids-de-poule, les ralentisseurs anarchiques et non conformes aux normes causent des pannes aux véhicules et agacent les conducteurs. Le manque d'éclairage public dans les cités oblige les personnes à ne pas se promener et à rester chez eux en raison de l'insécurité. Pire encore, la majorité du tronçon de la route menant vers la RN-96 reliant Aïn Témouchent et les plages de Bénisaf et Aïn Témouchent est plongé dans le noir, car ses lampes sont grillées depuis plusieurs mois. La circulation routière devient dangereuse et imprégnée de risques d'accident en période nocturne. D'habitude, tous les secteurs d'activité économique et de prestations publique et privé s'impliquent dans la préparation de cet évènement, y compris les services de sécurité. En effet, chaque année la wilaya de Aïn Témouchent accueille des millions d'estivants venus de tous les coins d'Algérie et de l'étranger. Ces hôtes doivent trouver d'excellentes conditions de séjour et de bien-être. Elles veulent profiter des plages, des forêts et des eaux thermales dans la région de Hammam Bouhadjar. Depuis l'année 2003, les autorités de la wilaya ont lancé le projet de création de 7 ZET (Zones d'extension touristique), 6 sur le littoral et une à Hammam Bouhajar. La population a cru à ce rêve jamais réalisé de création d'emplois et de richesses. Cependant, l'on déplore le décès de quatre personnes péries noyées. Selon les observateurs, il est attendu un flux important durant ces deux mois de vacances, car les frontières terrestres sont fermées et, par conséquent, le tourisme interne se renchérit. C'est une opportunité pour les opérateurs hôteliers d'aménager les prix pour encourager les familles aux revenus limités. C'est devenu une tradition : beaucoup de familles venues des wilayas du Centre et du Sud préfèrent sous-louer des habitations dans les communes proches de la mer. Le seul point noir est l'abandon des centres de colonies des vacances, qui en principe seront exploités au lieu d'être délaissés et livrés à la dégradation et à l'abandon. .