« Nous produisons actuellement près de 102 milliards de m3 de gaz, dont la moitié est consommée localement. J'espère qu'en 2023, nous atteindrons une production de 100 mds de m3 de gaz destinée exclusivement à l'exportation », a indiqué le président de la République, Abdelmadjid Tebboune lors d'une visite du pavillon des industries pétrolières du Groupe Sonatrach, à la Foire de la production algérienne (FPA-2022), ouverte mardi dernier, à Alger. Quant au volume total des exportations du gaz naturel algérien en 2022, il s'élève, selon le directeur général des études et de la prospective au ministère de l'Energie et des Mines, Miloud Medjelled, « à environ 56 milliards de m3 sur l'impératif de maintenir la compétitivité en fabricant des produits de qualité adaptés aux normes internationales, et ce montant devrait augmenter », a-t-il commenté, lors de son passage, avant-hier, sur les ondes de la radio nationale, Chaîne I. Le chef de l'Etat veut doubler ce chiffre à l'exportation. « L'Algérie a réalisé un nombre record d'exportations de gaz naturel en 2022 », a-t-il indiqué, assurant par ailleurs que la demande intérieure « n'a pas cessé d'augmenter entre 3 et 4% au cours de la dernière décennie ». « La politique énergétique de l'Algérie consiste à répondre à la demande domestique et fournir les marchés mondiaux avec cette énergie vitale », a-t-il expliqué, ce qui est dans les capacités du pays qui a vu le volume de ses exportations de gaz naturel augmenter, tout comme la demande. « L'Algérie a atteint un record en termes d'augmentation des exportations de gaz naturel en 2022, estimée à environ 56 milliards de m3 , et ce montant devrait augmenter », a-t-il souligné, estimant, toutefois, que « l'activité de recherche et d'exploration doit être intensifiée et développée tout en rationalisant la consommation ». Le rythme de croissance de la production nationale du gaz naturel devrait aussi suivre, rappelant que « la Sonatrach a conclu plusieurs contrats de partenariat avec des étrangers dans le domaine du développement des hydrocarbures, lui permettant d'augmenter davantage le volume de production pétro-gazière entre 2023 et 2028.». Le secteur de l'Energie veut aussi rationaliser la consommation intérieure de l'énergie et promouvoir, en parallèle, les énergies renouvelables. « Le secteur travaille dans le cadre de la politique du Gouvernement pour accélérer la mise en œuvre le programme des énergies renouvelables, ce qui permettra de renforcer les exportations de gaz naturel ». Le gaz naturel est très demandé, depuis le début de la guerre en Ukraine, et demeure une énergie moins polluante. L'Algérie doit diversifier ses sources d'énergie, notamment, de production d'électricité produite à 50% du gaz naturel. Actuellement, l'Algérie produit plus de 25.000 mégawatts d'électricité, « avec un besoin moyen de 12.000 mégawatts, et le pic ne dépasse pas les 17.000 MW», ajoutant que « cela lui permet de mettre en place une capacité journalière de 10.000 mégawatts sur le marché régional » avait souligné, récemment, le ministre de tutelle, Mohamed Arkab. L'Algérie vise à diversifier et renforcer son industrie pétro-gazière, en vue d'augmenter ses revenus du secteur, en encourageant en parallèle, le développement durable. La Sonatrach vise plus de 50 milliards de dollars de chiffre d'affaires à la fin de 2022. Samira Tk