Comparativement aux années précédentes, les quantités de déchets récoltées ont enregistré une baisse, a révélé hier la Directrice générale de l'Agence nationale des déchets (AND), Fatma Zohra Barça, qui a souligné que les Algériens ne gaspillent pas autant de nourriture, contrairement aux idées reçues. En effet, Mme Barça a indiqué lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que « nous sommes dans une tendance de diminution de quantité de déchets. Comparativement aux années précédentes, nous avons remarqué sur le terrain que les quantités de déchets ne sont pas en amas et que le pain n'est pas aussi gaspillé et mis sur les chaussées, entre autres ». Pour étayer ses propos, la DG de l'AND s'est basée sur les chiffres des années antérieures ainsi que sur la comparaison et l'évolution de la quantité des déchets mensuellement, faisant savoir que les premiers chiffres relatifs au mois de Ramadhan ne sont pas encore disponibles. Elle s'est basée aussi sur les données récoltées à travers les derniers sondages réalisés par l'AND, juste avant le mois de Ramadhan, et qui ont démontré que les Algériens adoptent quotidien de plus en plus d'écogestes, en utilisant notamment des listes d'achats. « On revient vers des pratiques écoresponsables et c'est ce qui nous permet de dire que nous sommes dans la stabilisation ou bien dans la régression des quantités de déchets. C'est le résultat du travail effectué durant les dernières années en matière de sensibilisation, car plusieurs acteurs, tous secteurs confondus, ont contribué à l'action de sensibilisation », a relevé la même responsable. Outre, l'intervenant a démonté encore une fois l'idée ou le cliché qui dit que les Algériens gaspillent beaucoup la nourriture. Ce phénomène est non pas propre au mois de Ramadhan, mais qui existe durant toute l'année ». Cependant, pour elle, cette idée toute faite est archi-fausse. « Les études réalisées par l'AND, en 2020 et 2022, pour la quantification du gaspillage alimentaire ou bien pour mesurer la quantité de déchets congénères au quotidien ont contredit les anciennes estimations donnant la poubelle algérienne composée de gaspillage alimentaire à hauteur de 30 à 50 % », a-t-elle affirmé à ce propos. Mme. Barça a souligné que les études de l'AND ont révélé également que dans les zones steppiques et sahariennes, les déchets alimentaires ne sont pas jetés, mais donnés comme aliments aux différents animaux de ces régions. Ces études ont permis aussi d'avoir des indicateurs en termes de consommation par ménage, explique Mme Barça, car « il fallait savoir qu'elle était la consommation pour définir la quantité gaspillée ». Selon elle, une famille algérienne consomme, en moyenne, près de huit kilogrammes comme produits. Les boissons arrivent en première position, à hauteur de 29%, elles sont suivies par les fruits et légumes (25%), le lait et ses dérivés (14%), les pâtes (7%), les pâtisseries (7%), les viandes (7%) et les légumes secs (4%). « Ainsi, il y a 8,65 % de ces aliments qui sont perdus », a-t-elle précisé. S'agissant du travail de sensibilisation, il y a un travail d'intersectorialité qui s'opère, a-t-elle indiqué. « Durant ce mois de Ramadhan, il y a des campagnes de communications et de sensibilisations qui s'opèrent à travers le territoire national notamment au niveau des marchés et des points de vente. Il y a aussi un travail de proximité qui se fait, dans ce cadre, avec les directions de l'Environnement, les collectivités locales et les Directions de commerces».