L'Algérie a célébré, hier, la Journée nationale de l'artisanat qui s'est déroulée dans la ville de Biskra. A cette occasion, plusieurs rencontres et manifestations consacrées aux activités l'artisanal ont été organisées dont la journée d'étude sur les dérivés dattiers. La célébration de la Journée nationale de l'artisanat, qui coïncide chaque année avec le 9 novembre, consiste à la fois, une occasion pour faire l'état des lieux sur ledit et ses perspectives de développement à travers les programmes qui lui sont assignés. Et de booster les ambitions des artisans algériens qui sont censés contribuer au développement de l'économie locale, a laissé entendre le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, lors d'un point de presse consacré à l'événement tenu au centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides à l'université de Biskra Mohamed-Khider. En tant qu'élément important pour le développement d'une économie par sa contribution dans les exportations hors hydrocarbures, le secteur de l'artisanat dans notre pays est confronté à plusieurs difficultés. Il a cité en outre le manque d'organisation au sein de la profession qui freine notamment leurs exportations vers le marché extérieur. A ses yeux, cette problématique est liée au fait que les artisans algériens sont dispersés. «C'est notre point faible», a-t-il regretté. En d'autres termes, l'exportation des produits artisanaux de l'Algérie vers l'extérieur est un défi que les artisans algériens doivent également tenir en main, «c'est pas uniquement le rôle de l'Etat, «nos artisans doivent être anonymes», a précisé Saïd Agoudgil, wali de Biskra. Il est utile de rappeler que l'Etat ambitionne d'atteindre les 170 millions de dollars en matière de ventes artisanals d'ici 2010. S'agissant de la commercialisation locale des produits artisanaux, le ministre a informé qu'il s'agit d'une préoccupation majeure pour notre institution. Il dira à ce propos que pas moins de 90 projets dont 52 de formes de maisons de l'artisanat, de centres techniques, de musées, de centres d'estampillage du tapis et de centres de savoir-faire locaux sont mis en place à la disposition des artisans pour leur permettre de vendre dans un cadre organisé. Il a également en outre rappelé que le fonds de financement de la recherche qui est doté d'une sommes de 100 milliards de dinars. Sur autre chapitre, le secteur a procédé au lancement de sept projets-pilotes de système productif local (SPL) répartis sur le territoire national, à savoir Tamanrasset qui prend en charge la bijouterie traditionnelle, Bouira pour la poterie et la céramique et Constantine la dinanderie, à Oran, la réhabilitation du bâti culturel, à M'sila, le tissage wabri en poils de chameau, à Ghardaïa, le tapis traditionnel et à Mostaganem, les métiers du BTPH, selon les explications du ministre. Par ailleurs les statistiques du ministère indiquent que le nombre d'activité est passé en 2007 de 224 à 339. Durant la même période, les inscriptions au registre de l'artisanat et des métiers tenu par les chambres de l'artisanat et des métiers, ont atteint 8 908 activités nouvelles qui portent le nombre d'activités totales inscrites à 144 352 avec une prévision de clôture à décembre 2008 de 153 000 activités. Notons que la Journée nationale de l'artisanat s'est clôturée par une cérémonie la remise des prix aux lauréats du concours national du meilleur produit de l'artisanat traditionnel et de l'artisanat d'art. De notre envoyée spéciale à Biskra, Nassima B.