Afin de préparer le 2e Festival culturel panafricain d'Alger qui se tiendra du 5 au 20 juillet prochains, une réunion de travail regroupant des experts des pays africains participant à l'événement s'est tenue du 5 au 7 février au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH). Ce workshop a permis aux 18 experts de débattre des modalités d'action concernant l'organisation de deux grandes expositions s'imbriquant l'une dans l'autre, la première étant consacrée aux arts anciens et la seconde aux 18 chefs-d'œuvre africains du patrimoine immatériel. Hier, une conférence de presse a été organisée au siège du CNRPAH par MM. Slimane Hachi, directeur du centre et responsable du département exposition du Panaf Alger 2009, le professeur Masemba, de l'Institut fondamental d'Afrique noire de Dakar, Kamel Boughaba, délégué permanent adjoint de l'Unesco à Paris et Mohamed Djehiche, directeur du MaMa et responsable du département des expositions dans le comité exécutif chargé de la préparation et la mise en œuvre du 2e Festival culturel panafricain. Tout en soulignant l'importance de ce rendez-vous que s'apprête à accueillir Alger, après celui de 1969, les conférenciers ont précisé que le thème principal de ces deux expositions sera «Le cycle de la vie» avec trois sous thèmes, en l'occurrence la naissance, la vie (rites de passage, initiation et organisation sociale) et la mort (rites funéraires). Trois autres expositions se tiendront en même temps, celles-ci consacrées au Sahara, à l'artisanat et à l'architecture traditionnelle. L'exposition qui se tiendra à la Safex des Pins Maritimes s'étendra sur une superficie de 12 000 mètres carrés, avec 2 500 mètres carrés uniquement consacrés à l'exposition sur les arts anciens et les 18 chefs-d'œuvres. L'exposition en question sera accompagnée d'une scénographie qui donnera une dynamique particulière à l'événement. Pour cela, chaque pays participant devra mettre en place sa propre scénographie, afin de mettre en valeur les trésors culturels du continent noir. Pour revenir aux 18 chefs-d'œuvres du patrimoine immatériel africain, il faut savoir que l'Algérie présentera l'Ahellil du Gourara, classé par l'Unesco en 2005. Le Bénin fera connaître le patrimoine oral de Gèlèdé, la République centrafricaine, les chants polyphnoiques des Pygmées Aka, la Côte d'Ivoire, le Gbofe d'Afounkaha et la musique des trompes traversières de la communauté Tagbana, l'Egypte, l'épopée Al Sirah al Hilaliyyah, le Maroc, l'espace culturel de la place Jamaa El-Fna et le moussem de Tan Tan… Il faut savoir que cette exposition sera composée d'une partie documentaire, à travers l'élaboration d'un catalogue et d'une partie visuelle, consistant en l'utilisation d'une vidéo par immersion, accompagnée d'objets représentatifs. Selon les organisateurs, ce concept «permettra de restituer le contexte des chefs-d'œuvres et interaction avec le visiteur. C'est une initiation au patrimoine immatériel et matériel». Par ailleurs, des pupitres d'information (écrans tactiles) accompagneront l'exposition permettant ainsi une découverte du patrimoine africain, à la fois pédagogique et didactique. A noter que les organisateurs devront également prendre en charge d'autres questions d'ordre pratique, comme la nature et le nombre d'objets à présenter à Alger, la date limite de leur réception, l'assurance de ces objets de valeur ou encore le nombre de personnes présentes lors de la manifestation.