«Sauvez nos enfants des maux sociaux qui nous hantent de jour comme de nuit», crient l'un des habitants du lotissement Sidi Ameur, dans la commune de Béni Messous à Alger. Ils sont 130 familles qui vivent dans des conditions plutôt primitives. «Depuis l'an 2001, nous vivons dans ces baraques sans eau potable ni réseau d'assainissement. La Sonelgaz, quant à elle, a alimenté nos demeures pitoyables d'électricité mais nous restons semés aux quatre vents», réplique Omar et son voisin Abderrezak, fatigués de frapper depuis huit années aux portes des collectivités locales. Ce lotissement d'habitations précaires et bidonvilles recensés plus d'une fois n'est pas encore sur la liste des sites à éradiquer, dont les propriétaires doivent être relogés, à l'instar des habitants de Diar Echems. relogés la semaine dernière. Nous avons tenté de joindre le premier magistrat de la daira de Bouzaréah mais nos tentatives furent vaines. Devant le mutisme des responsables locaux qui ont refusé de témoigner ou de donner leur version concernant ces 130 familles, ces dernières se posent la question : où en sommes-nous par rapport au plan de relogement des citoyens résidant dans des bidonvilles ? Existe-t-il une part destinée à la daïra de Bouzaréah ou faisons-nous partie des damnés de la terre ?