Dans une discussion à bâtons rompus, je me suis retrouvé, moi et mon vis-à-vis, à converser sur cette tendance des Algériens à naviguer contre tous les courants. Pas uniquement en football mais presque dans tous les domaines. Notre raisonnement est tellement absurde que l'on verse souvent dans le bricolage pour rattraper le retard accumulé. Si la raison impose de facto le départ de Saâdane de la tête de l'équipe nationale (s'il était à la tête de n'importe quelle équipe nationale, il aurait été limogé), il est on ne sait par quel miracle reconduit avec un chèque signé à blanc. Ce n'est pas surprenant du tout quand on sait qu'on a toujours navigué contre le bon sens. Mais où le bât blesse, c'est quand ce même entraîneur impose ses subordonnés dans le staff technique. Une condition sine qua non de son accord de renouveler le bail comme si notre équipe nationale a réussi à basculer la hiérarchie dans le Mondial de l'Afrique du Sud. Joaquim Low, le sympathique entraîneur de l'Allemagne, demi-finaliste de cette édition, a longuement pesé le pour et le contre avant de se prononcer sur son éventuel maintien à la tête de la Manschaft. Maradona, l'un des plus grands géants du football, n'est pas encore sûr de continuer son aventure avec l'Argentine ni même Capello avec l'Angleterre. Mieux encore, Certains entraîneurs, dépités par leur échec dans ce Mondial ont tout humblement pris la décision de retourner à l'école pour parfaire leurs connaissances footballistiques. Contre vents et marées, Saâdane est et restera le sélectionneur national, quitte à ce que le bateau de l'équipe nationale chavire. Il est indéboulonnable, inamovible et indéracinable. Soit, qu'il le reste éternellement pourvu qu'il enlève cet habit de défaitiste qui attire le courroux des Algériens même si tout le monde sait que notre équipe nationale n'est ni l'Espagne, ni le Brésil, ni encore le Ghana.