La rentrée universitaire n'a pas laissé indifférents les responsables de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA). A travers un communiqué parvenu hier à notre rédaction, l'UNEA a appelé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l'ouverture du dialogue en vue de prendre en charge les préoccupations des universitaires. Par ailleurs, dans ledit communiqué, l'UNEA a mis à nu les carences enregistrées au sein de l'université algérienne. Sur le plan pédagogique, les responsables de l'UNEA ont mis l'accent sur les retombées négatives suite à l'application du nouveau système LMD, en particulier en ce qui concerne l'évaluation et le passage. Elle appelle à la clarification des conditions de passage au master et au doctorat, tout en permettant aux étudiants du système classique d'y prendre part et sans conditions. Les mêmes signataires préconisent, également, de revoir le fonctionnement des écoles de doctorat et des écoles préparatoires récemment mises sur pied. S'agissant de la création des écoles d'excellence, l'UNEA, tout en approuvant l'initiative, note que l'accès à ce genre d'écoles ne peut se faire qu'avec un niveau élevé de l'étudiant. En outre, le bureau appelle à la nécessité de revoir le déroulement des concours de magistère et de le généraliser sur tout le territoire national pour éviter toute manipulation des résultats. De son avis, à tous les problèmes qui sévissent au sein de l'université, il faudrait l'application ferme des lois. Comme il renouvelle son appel à l'application de la charte universitaire et la réactivation du rôle du Conseil national de l'éthique. Sur le plan social, les responsables de l'UNEA appellent à l'organisation d'une conférence nationale portant sur les œuvres universitaires. Elle recommande, en plus, la dissolution de l'Office national des œuvres universitaires ONOU, et ce, en raison de son échec quant à la gestion du secteur. Quant aux cités universitaires, l'UNEA demande l'amélioration des conditions de vie, la réhabilitation de ces cités et leur «assainissement» de tout intrus et étranger. En outre, il demande de revoir la gestion des clubs et de mettre un terme à la pratique du commerce au sein de ces cités. Enfin, les responsables de l'UNEA optent pour la destitution de tout responsable qui a failli à sa mission dans la gestion de l'université.