C'est la question que ne cessent de se poser les rescapés de l'ancienne génération, ceux qui ont vu le jour dans cette localité car c'est grâce à eux que l'irréparable ne s'est pas encore produit. Ils aiment et adorent leur ville certes, mais ils ne la reconnaissent plus. Alors des questions s'imposent d'elles-mêmes : pourquoi la ville de Bordj Menaïel est laissée dans l'abîme de l'oubli et accuse un retard dans tous les domaines, d'ordre social, culturel, économique, sportif ou encore dans celui des infrastructures de base, telles que les routes, l'eau portable, la santé, les télécommunications, les infrastructures scolaires, ainsi que le transport. Une ville qui est restée à la traîne et qui n'a jamais décollé économiquement et socialement. A qui la faute ? La réponse est simple. Elle est à tous les présidents d'APC et les élus locaux qui se sont succédé depuis 1962. Sans risque de nous tromper, nous dirons à haute voix qu'ils ont failli à leurs missions. Qu'est-ce qu'un président d'APC ? Que représente-t-il pour les citoyens ? Quel est son rôle dans la commune ? Autrefois, on l'appelait monsieur le maire, un personnage respecté et respectueux, responsable de cette petite institution de l'Etat, aidé dans sa tâche par des vice-présidents et des conseillers. Il est le premier magistrat de la ville. Il doit être à l'écoute des citoyens. A la différence du chef de daïra qui lui est un commis de l'Etat, le président de l'APC est choisi et élu par la population pour la représenter dignement et s'occuper de la gestion de la commune. Nul ne saurait contester qu'une gestion saine et efficace des affaires de la collectivité exige comme condition première une définition parfaitement claire des responsabilités et des prérogatives de chacun.