Le nouveau code de la circulation routière a contraint les services de l'APC de Constantine chargés de la circulation à prendre des mesures et des actions visant la réorganisation de la circulation piétonne. Pour ce faire et en première mesure, il a été tracé des passages protégés et la peinture des couloirs de circulation et autres a été refaite au niveau de certains carrefours du centre-ville, pendant que des policiers se chargeaient de canaliser la foule et les mouvements des piétons. L'opération a démarré sur des chapeaux de roue, particulièrement au rond-point de Bab El-Kantara et au centre-ville, si bien que les résidents, comme les nombreux écoliers et lycéens fréquentant les établissements scolaires des lieux, étaient agréablement surpris par les aménagements apportés aux carrefours. Ils étaient également surpris par la célérité des agents de l'ordre qui s'activaient à orienter et canaliser leur traversée de la route dans les limites des bandes blanches, fraîchement peintes. Sur le terrain cependant, la mobilisation du début de l'opération n'a pas finalement fait long feu, n'ayant duré en somme que l'espace de quelques jours, une semaine tout au plus, avant que le lieu ne retombe dans son anarchie habituelle. Les citoyens, gonflés d'espoir que ces petites améliorations allaient se poursuivre et, pourquoi pas, s'étendre à toute la ville, ont vite déchanté. Ainsi, selon eux, «c'était trop beau pour continuer.» Et d'observer que «dans une ville qui souffre d'un mal qui s'appelle le manque de suivi, il n'est pas étonnant que l'on baisse les bras si rapidement.» Un autre citoyen d'un certain âge le relaie pour exprimer son dépit et sa colère contre les autorités locales. «C'est vraiment la ville où l'action ne dure que le temps d'une campagne. Comment peut-on se permettre de mener des choses en grande pompe et les abandonner sitôt entamées, sans aucune explication?». Un lycéen qui passait par-là lança sur un ton ironique : «Il ne s'agit que d'une simple pause : maintenant, les spécialistes concernés vont mettre à profit ce délai pour tirer les leçons qui s'imposent de cette expérience». Interrogé sur ce sujet, le chef du service de la circulation et du transport de l'APC, M. Bouaroudj, indique que le dossier suit son cours normal et qu'il est toujours d'actualité. «Toutefois, il est vrai que l'on peut constater un certain relâchement» Celui-ci est dû essentiellement au fait que toute la logistique de la mairie a été mobilisée, et l'est encore, pour le transfert des habitants de l'avenue de Roumanie vers Ali Mendjeli». Et d'affirmer que «l'opération dans ses autres volets se poursuit normalement, au niveau des neufs secteurs urbains de l'APC, qui s'affairent à l'élaboration, chacun pour ce qui le concerne, de la carte de signalisation routière horizontale de la ville. Leur remise est prévue pour cette fin du mois d'avril courant. Cette carte donnera le nombre de passages protégés avec leur localisation, ainsi que celui des stations de bus, de taxis, de panneaux d'interdiction, de dos-d'âne, des bandes rugueuses etc., le nombre d'écoles et leur périmètre de protection».
