Les usagers du transport public sont dépités en raison de la situation en matière d'hygiène dans les bus. « Les quelques améliorations constatées suite au déclenchement par la mairie d'une campagne visant l'hygiène à l'intérieur de ces moyens de transport en commun, sont désormais de l'histoire ancienne et l'on est revenu à la case départ en la matière». C'est ce que soulignent plusieurs citoyens, rencontrés au niveau des stations de bus de Bab El Kantara, qui desservent pas moins d'une dizaine de lignes urbaines (Daksi, Sarkina, Oued El Had, etc.) et suburbaines (Békira, Hamma Bouziane, Didouche Mourad, etc.) Selon nos interlocuteurs, «en plus de l'hygiène, il y a aussi l'inexistence d'un minimum de confort pour les usagers avec notamment des vitres difficiles à manœuvrer ou carrément brisées». Et de poursuivre «c'est désolant. Pour les augmentation de prix du ticket de bus, l'on est champion, mais pour les améliorations des conditions de service, il va falloir attendre encore». Questionné sur ce sujet, le délégué au secteur urbain d'El Kantara, initiateur de la campagne d'hygiène dans les moyens de transport en commun, reconnaît ce retour en arrière des quelques progrès enregistrés par l'opération «bus propres». Il soulignera d'abord «un manque de produits désinfectants, dont il dira qu'une commande a été faite mais qui n'est toujours pas honorée». Mais, précise-t-il, «ce manque, loin de justifier les choses, permet surtout de les expliquer. Ceci dit, en vérité le problème se situe ailleurs et relève plutôt d'un déficit de coordination entre les différentes autorités concernées par ce problème d'hygiène dans les bus. Nous en tant que mairie, nous n'avons pas les prérogatives pour procéder à la saisie des véhicules défaillants et les mettre en fourrière. Ce pouvoir revient à d'autres autorités, et c'est pourquoi nous avons proposé par écrit qu'au niveau des barrages de contrôle, les véhicules soient également contrôlés en réclamant aux conducteurs la carte de visite d'hygiène. Cette dernière, d'une validité de 3 à 6 mois, est délivrée par les services concernés de l'APC, doit être exigée et les conducteurs défaillants sanctionnés. La direction des transports peut également sévir en tant qu'autorité délivrant les autorisations de desserte de lignes de transport. Elle peut ainsi geler ou suspendre les défaillants». Et de conclure «nous attendons le retour d'échos des autorités compétentes en la matière, que nous avons saisies».