Les gares routières Est et Ouest, situées respectivement près du stade Hamlaoui et Boussouf, sont dans un état qui laisse à désirer. A telle enseigne d'ailleurs que des citoyens qui ont eu à les fréquenter à l'occasion d'un voyage ou de simples riverains, révoltés par leur situation déplorable, n'ont pas manqué de s'en désoler. Le constat, en l'occurrence, est sévère et le verdict de certains d'entre eux est sans appel. Ainsi déplorent-ils les carences ou plus exactement l'absence de sécurité qui vient en premier, car étant à la base de toute activité et déplacement, disent-ils. Ensuite viennent les préoccupations concernant les tas d'immondices et les montagnes d'ordures et détritus de toutes sortes qui sont le décor le plus coutumier des lieux et ce, au niveau des deux gares routières. Ils indiquent également l'existence de rigoles d'urines, d'où se dégage une odeur fétide, un peu partout et même jusqu'à proximité de gargotes. Paradoxalement, affirment-ils, ces commerces se trouvent à leur tour dans un état hideux, mal éclairés et sales, n'inspirant pas confiance aux clients. Ceci sans parler des vendeurs de casse-croûte dans de petites roulottes ou cabines de fortune, dont la marchandise et les lieux sont repoussants, notent-ils. Les salles d'attente pour voyageurs ne sont pas dans un meilleur état avec un éclairage défaillant et une absence inexplicable de tableaux d'affichage et renseignements sur les différentes destinations dont ont besoin les usagers. «Pourtant ces gares, font remarquer nos interlocuteurs, appartiennent à la municipalité, qui a la haute main sur aussi bien l'infrastructure elle-même, que sur les commerces à l'intérieur ou attenants». Et certainement, ajoutent-ils, les gestionnaires des gares en question sont soumis à un cahier des charges à respecter. Questionnés sur cette situation, les locataires de ces commerces avancent «l'argument» de l'affluence et la pression à laquelle ils sont soumis. Ainsi, selon des gargotiers et des gestionnaires de cafétérias de la gare Ouest, «nous procédons régulièrement au nettoyage des locaux, mais comme les lieux ne désemplissent pas, la saleté reprend le dessus très rapidement». Le directeur du service du patrimoine de l'APC du vieux rocher, M. Doukari, contacté sur le même sujet, reconnaît que «ces deux structures sont dans un état lamentable», et annonce un train de mesures concernant des travaux qui sont sur le point d'être lancés, affirme-t-il, et qui touchent la pose de carrelages aux parcs de voitures des deux gares, qui sont envahis de gadoue à la moindre pluie, ainsi que des coups de peinture aux salles d'attente et aux magasins. Mais en observant «que c'est là en vérité de simples retouches, parce que les deux gares sont appelées à disparaître et à être transférées à la future gare multimodale de Zouaghi, et qu'il ne serait pas raisonnable d'investir des milliards pour l'aménagement de structures qui seront délocalisées ailleurs à court terme».