Une fois de plus, la propreté fait grandement défaut à la grande cité «Belghanem». La plupart des quartiers de la métropole, notamment les plus populaires, souffrent de l'encombrement des détritus, du sable et des déchets ménagers. A Loulaoualène, Attrouche, Saloha, Chouahines, etc., certaines ruelles se sont transformées en un réel dépotoir. Ce constat est encore plus flagrant sur l'artère principale de Belghanem. Plus précisément au grand carrefour de la cité. Par endroits, les ordures jonchent le sol. De fait, les trottoirs sont en plus recouverts de sable. Partout, on trouve des restes des fruits et légumes, des papiers d'emballage, des canettes, des sachets en plastique, voire même des carcasses de voitures abandonnées ! Selon les services de la collecte de déchets ménagers, la propreté est une question d'habitude et de réflexe quotidiens. Pour eux, le changement du comportement des citoyens et le civisme seront certainement d'une grande utilité pour le nettoiement de la ville. Du côté des habitants, c'est l'indignation totale, indiquant incontestablement le manque flagrant de bitumage et de pavage des rues et ruelles, dans ce vaste quartier Belghanem. Certains de ces citoyens n'osent plus ouvrir leurs portes ou leurs fenêtres. Et pour circuler à l'intérieur de leurs habitations les occupants se pincent le nez pour éviter de respirer l'odeur âcre des écuries se trouvant à proximité de leurs domiciles. «On ne peut plus supporter cette puanteur, particulièrement quand il pleut», déplore une sexagénaire qui habite près d'une écurie. D'autres citoyens parlent ouvertement de catastrophe qui s'est abattue sur eux. Ils estiment que l'amoncellement des ordures, à proximité de leurs foyers, atteint leur santé notamment celle de leurs enfants. «C'est la même litanie partout. On se plaint tous de maux de tête et de migraine à cause des odeurs nauséabondes», confie un père de famille. «Ce problème persiste depuis plusieurs mois. On dirait que les autorités locales nous ont effacés de leur carte», s'interroge un habitant de Saloha. Il faut dire que le beau «Belghanem» de l'époque est loin d'être le quartier le plus verdoyant de Ghardaïa. En sillonnant la ville, notamment les rues plus peuplées, la première attention est attirée par ruelles très sablonneuses, ces mares d'eau provenant de fuites, ces arrêts de bus transformés en ruines lors des récentes agitations, ces carcasses de vieilles voitures abandonnées ça et là et la quantité d'ordures visibles partout. «Nous avons l'impression que les autorités locales ne s'occupent correctement que du centre du chef- lieu, durant les périodes des fêtes ou à l'occasion de la visite d'un ministre», indique un jeune Belghanémois. Et d'ajouter «qu'une fois arrivés avec quelques jours de retard, le ou les camions à bennes surchargés, lâchent parfois des détritus qui se répandent insidieusement sur la chaussée». A vrai dire, c'est répugnant de voir tous ces rebuts et détritus envahir les rues et trottoirs d'un quartier d'une ville millénaire, pourtant bien connue à l'époque pour sa propreté. Alors, quand va-t-on enfin venir à bout de ce problème ?