Invité à l'émission «Forum» de la radio régionale hier, un responsable de la direction de l'environnement a dressé un état des lieux en matière d'espaces verts dans la wilaya de Constantine. M. Djenna, directeur-adjoint et inspecteur de l'environnement, a évoqué le recensement fait l'année dernière par la direction de l'environnement dans le cadre de l'application de la nouvelle loi sur la protection des espaces verts, qui a révélé que les habitants du vieux rocher disposent de 101,62 hectares d'espaces verts alors que le chiffre était de 151,6 en 1962. Ce qui donne 2,31 M2 par habitant alors que la norme universelle est de 10 M2. Le chiffre actuel représente 14,7 % de la surface urbanisée par rapport à 1962 où la proportion était de 22 %. En faisant abstraction du domaine forestier, les espaces verts de la ville, représentés essentiellement par les jardins publics, occupent une surface de 19,61 hectares. A titre de comparaison, la commune d'El Khroub vient en tête dans la wilaya en dépassant la norme puisqu'elle dispose de 209,43 hectares d'espaces verts, ce qui lui donne 12,3 m2 par habitant. Dans ce cadre, le représentant de la direction de l'environnement a reconnu que tous les espaces verts à l'intérieur du périmètre urbain échappent à tout contrôle et se trouvent dans un état d'abandon total parce qu'il n'existait pas de loi qui régissait ces équipements. «A ce titre, et en guise de structure de gestion, il n'y avait qu'une sorte de baraque servant de bureau au niveau du square Benaceur, au centre ville, et trois ouvriers qui géraient tous les jardins, les autres étant partis en retraite au moment où le reste du personnel n'avait aucune formation en la matière». Il signale que la wilaya compte plus de 40 jardins publics, dont 20 dans la seule ville de Constantine, qui sont tous fermés ou abandonnés. Toutefois, a-t-il signalé , ce problème va être réglé avec la nouvelle loi sur la protection des espaces verts qui est entrée en application ainsi qu'avec la création de la nouvelle entreprise chargée spécialement de la question. «La direction de l'environnement a commencé l'application de cette loi par la classification des espaces verts au niveau de la wilaya. A ce niveau, il y a un déficit de 590 hectares pour atteindre la norme. Ce qui nécessite la création de quelques 25 jardins publics», a indiqué M. Djenna. A une question sur le nouveau parc de loisirs dont la construction a été annoncée il y a une année, ce responsable signale que ce projet se trouve à l'arrêt à cause de la construction de la ligne de tramway et il sera repris une fois ce chantier achevé. Enfin, et à titre de rappel, les deux nouvelles entreprises chargées du développement des espaces verts et de la protection de l'environnement, ont été dôtées, rappelons-le de budgets s'élevant à plus de 16 milliards de centimes. Le représentant de la conservation des forêts, M. Saighi, a pris le relais pour rappeler les mesures prises par le wali pour l'aménagement et l'équipement des espaces forestiers d'El-Méridj et de Djebel Ouahch destinés à servir de lieux de détente et de loisirs familiaux. «Les études sont terminées et les travaux, qui ne prendront pas de temps, vont être lancés incessamment. Les sites qui seront dôtés de tous les équipements nécessaires, vont être livrés à la population au courant de cet été». Invités à l'émission, deux investisseurs privés, l'un au niveau de l'ancien parc d'attraction de Djebel Ouahch et l'autre à Ain-El-Bey, sont intervenus pour signaler les problèmes administratifs qui les empêchent de réaliser leurs projets. A noter que les interventions des auditeurs se sont limitées à la fermeture des espaces actuels.