Selon des sources sanitaires, près de 450 cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés l'année dernière, alors que depuis le début de l'année en cours, une trentaine de cas ont été déclarés. Ces intoxications sont dues essentiellement au non-respect des règles d'hygiène. Les statistiques indiquent que 28% des intoxications alimentaires sont dues aux viandes et au non-respect des conditions d'hygiène et de conditionnement, notamment de certains produits, à l'instar des œufs qui sont largement utilisés dans la préparation de la confiserie. Il y a quelques jours, une famille de 7 membres a été intoxiquée après avoir consommé une pizza à Bir El Djir. Les statistiques en question ont notamment révélé que la consommation de produits alimentaires, tels que les œufs, le lait et fromages ainsi que quelques produits conservés, exposés au soleil, par certains magasins ainsi que dans le marché noir, cause directement des intoxications. Les spécialistes affirment, par ailleurs, que les cas d'intoxication annoncés ne reflètent pas la réalité puisque les cas individuels sont généralement soignés dans les cliniques privées ou par des médicaments que les malades achètent directement chez leurs pharmaciens. Le non-respect par certains vendeurs des règles élémentaires d'hygiène, de froid et de stockage met la vie des citoyens en danger, surtout lorsqu'on sait que 80% des consommateurs ne font pas attention à la date de péremption portée sur l'emballage du produit, ignorant l'importance de ce geste. Une petite virée au niveau des marchés d'Oran nous permet de constater de visu l'ampleur du phénomène. La viande ovine, la viande blanche, les abats sont exposés sur des étals de fortune à longueur de journée et sous un soleil de plomb. Au marché de la rue des Aurès, on constate que des produit laitiers, thon, mayonnaise et autres conserves sont exposés à même le sol. Même constat au marché hebdomadaire de Maraval où fromages et poissons sont exposés en l'absence de tout critère de conservation. Par ailleurs, le «Laboratoire propreté» de la direction de la santé effectue quotidiennement une moyenne d'environ vingt analyses bactériologiques sur des échantillons de produits alimentaires soupçonnés être à l'origine d'intoxications, prélevés sur des aliments auprès de locaux commerciaux ou de restaurants. En 2011, ont été effectuées 650 analyses de ce genre sur des échantillons de produits alimentaires soupçonnés être à l'origine d'intoxications, prélevés sur des aliments auprès de locaux commerciaux ou de restaurants. Les résultats des analyses font état de 400 échantillons contenant des bactéries ayant conduit à l'avarie des produits alimentaires à différents degrés causant des intoxications aux consommateurs.