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L'affaire Merah rebondit : Le Renseignement intérieur français suspecté
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 07 - 2012

Mais qui a livré à TF1 l'enregistrement de Mohamed Merah, diffusé dimanche soir dans l'émission «Sept à huit» ? Si le pourquoi est facilement deviné, à travers la lecture orientée des séquences vocales choisies et l'explication donnée par la directrice de l'information du groupe TF1, Catherine Nayl, la justice française s'attèle à chercher le ou les coupables de la fuite.
Ainsi, et comme annoncé lundi, deux enquêtes, judiciaire et administrative, sont ouvertes pour identifier la source de la chaîne et c'est l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices», qui est chargée de mener les investigations. Le faisceau de présomption converge, selon les enquêteurs, vers une source interne et les premiers soupçons porteraient sur des fonctionnaires non encore identifiés. Me Zahia Mokhtari, l'avocate du père de Merah, s'est étonnée du «timing» choisi par TF1 pour diffuser la vidéo, estimant que «des personnes dans l'ombre s'agitaient». Et ce sont justement ces ombres que la justice cherche à démasquer perquisitionnant en premier lieu, lundi soir, dans les locaux d' « Eléphants et Compagnie », la société d'Emmanuel Chain, producteur de «Sept à huit». Une descente «à blanc» comme l'affirme l'ex présentateur de M6, puisque les policiers qui cherchaient les bandes de l'enregistrement n'ont rien trouvé. Sur le plan technique, les sources potentielles derrière cette fuite organisée, sont peu nombreuses. La bande sur laquelle sont conservés les échanges de Mohamed Merah est soumise à des conditions d'accès drastiques, de manière tout à fait exceptionnelle. Si une retranscription sur papier figure de longue date au dossier, le son originel qui fait partie des pièces de la procédure, est soumis à un régime spécial.
Des experts mandatés par les juges d'instruction ont achevé récemment leurs travaux sur cette bande avant de la renvoyer aux magistrats du pôle antiterroriste parisien, qui œuvrent en co-saisine. Ceux-ci, en milieu de semaine dernière, ont informé les avocats concernés, qu'aucune copie de cette pièce, placée sous scellés et consultable uniquement au palais de justice de Paris, ne serait délivrée. Selon toute vraisemblance, la fuite a donc eu lieu, entre jeudi et dimanche, alors que des copies ont circulé, pour les besoins de l'enquête, dans différents services de police, tels que la DCRI (Renseignement intérieur), mise en cause dans la mauvaise gestion du dossier Merah, et la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire). Alors à qui profite le crime ? Les différentes lectures du dossier Merah nous ramènent toujours sur le rôle trouble joué par la DCRI, tout au long de cette affaire. Mis en accusation de façon informelle et partie prenante de l'enquête, le Renseignement français est pointé du doigt. Selon les révélations du « Le Point», dans son édition d'hier, la DCRI a eu huit contacts téléphoniques avec Merah, entre le 22 octobre 2011 et le 19 mars 2012, jour où il assassinat quatre personnes à l'école confessionnelle «Ozar-Hatorah», à Toulouse. Ce jour-là, alors qu'il venait de commettre ses crimes, il reçoit deux appels qui sont directement transférés sur son répondeur, l'un à 10h49, l'autre à 12h02, soit quelques heures seulement après la tuerie de Toulouse. Et «Le Point» de s'interroger sur son éventuelle identification comme suspect ? Si oui, pourquoi avoir attendu qu'il se retranche chez lui, deux jours plus tard, pour procéder à son interpellation ? Selon une transcription des vidéos détenues par l'avocate algérienne, publiée le 12 juin par un journal algérien, Mohamed Merah aurait affirmé avoir découvert, durant le siège de son appartement, qu'un homme qu'il croyait être son ami était en réalité un agent des services français qui l'aurait manipulé. L'hebdomadaire français affirme, en outre, que certains policiers de la DCRI sont soupçonnés par le ministère de la Justice d'avoir fait fuiter, à TF1, l'enregistrement audio des négociations entre Mohamed Merah et un agent local de la centrale du renseignement, laissant croire à une faute personnelle de ce fonctionnaire pour sauver l'institution. Par ailleurs, la surveillance téléphonique de Mohamed Merah aurait pu intriguer les fins limiers de la DCRI. Durant la période qui précède son premier crime, il passe ou reçoit une vingtaine de coups de fil par jour. Outre sa famille, il est en conversation régulière avec Sabri E, un Toulousain, arrêté en 2006, à la frontière entre la Syrie et l'Irak, alors qu'il s'apprêtait à combattre l'armée américaine. Il a été condamné en 2009, pour sa participation à une entreprise terroriste et a effectué quatre ans de prison à Fleury-Mérogis. Déjà fiché par le renseignement américain comme suspect de terrorisme et figurant sur la liste noire des personnes interdites de vol aux Etats-Unis, Merah a été également interrogé, en novembre 2011, au retour d'un voyage au Pakistan, par la DCRI, créée en 2008 à l'initiative de Sarkozy, en fusionnant DST et RG. Selon l'ex ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, la DCRI était alors au courant de son déplacement, une première fois, en 2010 en Afghanistan avant d'être renvoyé vers la France. Alors comment un individu fiché par le successeur de la DST a pu perpétrer de tels actes sans qu'il ne soit soupçonné ? Claude Guéant nie toute erreur de la DCRI, en déclarant qu'elle n'avait pas de raison d'aller plus loin après l'interrogatoire de fin 2011, dans la mesure où il n'avait commis aucune infraction et qu'il n'existait aucun indice concret le rattachant à un projet ou un groupe terroriste. Par ailleurs, les proches des victimes de Mohamed Merah ont porté plainte contre TF1 alors que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'est dit «choqué» et qu'il allait auditionner les responsables de TF1, BFM TV et I-télé qui ont également diffusé des extraits de l'enregistrement en question.
Après sa diffusion par TF1, le CSA avait demandé aux autres chaînes de ne pas en faire usage. Sur Europe 1, le président du CSA Michel Boyon a affirmé lundi, qu'il avait téléphoné, dès dimanche soir, après la diffusion des enregistrements, «à tous les dirigeants de chaînes de radio et de télévision pour leur demander instamment de ne pas diffuser ces images». Et de leur demander de respecter les obligations déontologiques prévues par la loi, sous peine de sanctions.»


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