Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Libye    Le président de la République reçoit le premier secrétaire national du FFS    Accord de cessez-le-feu: 39 corps de martyrs palestiniens retrouvés dans le sud de Ghaza    Palestine: les agressions continuent de colons sionistes confirment le caractère raciste de l'occupant    Protection civile: réunion du Comité bilatéral mixte algéro-tunisien à El Oued    Conseil de la nation: présentation de la nouvelle loi sur la gestion, le contrôle et l'élimination des déchets    Ligue 1 Mobilis: le CRB vise le podium, les "Canaris" pour conforter leur leadership    Batna: une délégation de l'APN en mission d'information dans la wilaya    Assises nationales sur le cinéma: promouvoir la production, le financement et l'investissement    Tous les symboles de la résistance et de la révolution doivent avoir leur juste part dans les œuvres cinématographiques    Le PAM espère nourrir rapidement un million de personnes à Ghaza    Le Président sud-coréen a décidé de participer aux sessions de la Cour constitutionnelle    Le soutien à la femme rurale au centre des priorités    JSK : Mehdi Boudjemaâ signe pour deux ans et demi    Trois défaites, une élimination et des questions    MC Saïda : Omar Belkhira rejoint le club égyptien «Ceramica Cleopatra»    Journée nationale de la Commune    Derbal pose le bilan 2024 et poste les grandes attentes de l'année 2025    Des clusters pour répondre aux besoins du marché national    Une bande de cambrioleurs neutralisée    La sécurité routière en période d'intempéries    Des centaines de familles coincées sur les routes de montagne ont été secourues par la Gendarmerie nationale    Le décryptage… (Partie 1)    Trump commencera à expulser les migrants des Etats-Unis après son investiture    Comment faire pour lire plus de livres ?    Le Caftan coLe Caftan constantinoisnstantinois    Le Président Tebboune assure les cinéastes de son soutien    Conseil de la nation : poursuite des réunions du groupe de travail chargé de l'examen des deux avant-projets de loi relatifs aux partis et aux associations    Assises nationales sur le cinéma : le président de la République souligne la nécessité de sortir avec des recommandations permettant au cinéma algérien de retrouver son lustre d'antan    Jijel : Algerian Qatari Steel a exporté 700.000 tonnes de produits sidérurgiques en 2024    Sonatrach prend part au Sommet économique et énergétique de la Libye    Mohamed Meridja distingué par l'Union africaine pour son engagement indéfectible envers le judo    La 5e édition du "Ramadhan au Palais" du 4 au 26 mars au Palais des expositions    Sport scolaire: création de dix ligues de wilayas dans le sud du pays    Caravane de formation sur les opportunités d'investissement et d'entrepreneuriat au profit des jeunes    Le ministre présente ses condoléances suite au décès du Moudjahid Mohamed Hadj Hamou,        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sur le foncier industriel, le gouvernement se perd dans un lot de terrain
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 12 - 2012

La crise du foncier industriel contribue à pénaliser l'investissement en Algérie. Le gouvernement tente de résoudre le problème, en proposant de nouvelles formules. Mais jusque-là, aucune démarche ne s'est révélée inefficace, car aucun partenaire n'avance à visage découvert.
La promesse est maigre. 36 zones industrielles seront créées le long de l'autoroute est-ouest pour parer au déficit dans le domaine du foncier destiné à l'industrie. C'est encore un projet, et il faudra de longues années pour le concrétiser. En attendant, la bureaucratie patauge toujours, n'arrivant pas à trouver une solution pour le foncier industriel, une des grandes revendications du patronat, toutes organisations confondues. Le blocage persiste malgré les facilités décidées par le gouvernement, qui prend une nouvelle mesure à chaque fois que le patronat élève la voix. Mais ces mesures, imaginées et mises en œuvre par la même bureaucratie, se révèlent désespérément inefficaces.
Un haut responsable des domaines a confirmé, lundi, que les terrains sont cédés pour le «dinar symbolique» dans les hauts Plateaux, et dans les régions de l'intérieur du pays. Il n'est même plus nécessaire de passer par des procédures réglementaires, aussi allégées soient-elles. La vente se fera selon la formule du gré à gré, c'est-à-dire que l'administration cède le terrain à l'investisseur pour un prix dérisoire.
Mais malgré ces facilités, les investissements ne décollent pas. Ce qui révèle tous les sous-entendus et les mensonges que recèle ce dossier du foncier industriel, un dossier qui ne se limite pas aux seuls soucis bureaucratiques liés au transfert de propriété de terrains à rentabiliser, mais couvre, en réalité, un immense transfert de rente.
PALLIATIFS
Les zones industrielles envisagées, le long de l'autoroute, présentent «un palliatif, mais ne constituent pas une solution», nous dit un expert.
«Elles sont éloignées des centres urbains et des concentrations de population, et donc de la main d'œuvre. Elles posent un sérieux problème de transport du personnel qui doit y travailler», dit-il. Elles imposent aussi un nouveau mode de vie pour les travailleurs, avec de longs trajets effectués au quotidien pour le personnel appelé à dynamiser ces nouveaux centres d'activité.
Mais ce qui intéresse le patronat, ce sont les terrains situés dans la périphérie immédiate des grands centres urbains, comme Alger, Oran, Constantine, Annaba, Sétif et Béjaïa. Là, les terrains valent de l'or. Et ils sont rares. Ces villes ne trouvent même plus d'espace pour implanter des zones d'habitat et des établissements publics. De plus, elles sont souvent bordées de terres agricoles, dont la transformation en zones constructibles soulève de vives critiques.
LE MARCHE LIBRE…EST CHER
Les investisseurs ne veulent pas aller sur le marché libre, car cela coûte trop cher. Ils pensent aussi que le terrain ne doit pas entrer dans le coût de l'investissement. Leur démarche est, implicitement, basée sur cette réflexion : «si l'Etat veut qu'on investisse, il n'a qu'à nous donner les terrains et nous faciliter les crédits». Un raisonnement plus proche de celui qui bénéficie d'une rente de situation que du capitaine d'industrie.
Le gouvernement, quant à lui, fait face à un autre casse-tête. Il ne trouve pas de terrains. Il a allégé les procédures à l'extrême, sans résultat. Il a proposé de céder les terrains aux industriels sous forme de concession, mais ceux-ci n'ont pas accepté. C'est trop risqué. Il suffit d'un simple changement d'humeur d'un responsable, wali ou ministre, pour se faire expulser.
De hauts responsables ont promis d'assainir la situation dans les zones industrielles, sans résultat. Ils ont même promis de récupérer les terrains vendus mais non encore construits. Ils ont donné des chiffres, évalué les surfaces récupérables, et commencé à faire des promesses de distribution, avant de se rendre compte de l'absurdité de la démarche, car les propriétaires possèdent des titres inattaquables.
La procédure de vente a, elle aussi, subi de nombreux changements. Le gouvernement a voulu abandonner la formule du prix administré. Il a proposé la vente aux enchères, mais le patronat a violemment réagi. La formule risquait de porter les prix au niveau de ceux du marché réel. Trop cher, trop compliqué, trop risqué. Puis, progressivement, les «acheteurs» ont imposé leur propre démarche : le gré à gré, une formule qui permet de négocier dans la discrétion, sans témoin, entre le représentant de l'Etat vendeur et l'acheteur. L'inconvénient de cette formule est aussi dangereux qu'évident: elle encourage la corruption à grande échelle.
Au final, le gouvernement s'est retrouvé dans un labyrinthe dont il n'arrive pas à sortir. Mais comme pour les autres dossiers, il tourne en rond parce qu'il n'arrive pas à adopter une règle claire, transparente, applicables pour tous.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.