Le torchon brûle entre les concessionnaires privés de collecte des ordures ménagères et la commune d'Oran. La raison : ces concessionnaires, dont le nombre est de 84 entreprises, qui mettent pour certaines d'entre elles jusqu'à trois camions de collecte à la disposition de la commune d'Oran pour assurer une partie de la levée des ordures ménagères, détiennent des créances de plusieurs mois. Contacté hier, le directeur de la Division de l'Hygiène et de l'Assainissement (DHA) de la commune d'Oran a affirmé au Quotidien d'Oran que la raison de ces créances non payées n'a pas trait à un problème de finances. «L'argent est disponible et est prévue dans le BS, sauf que je ne peux pas procéder au paiement sans que je ne dispose de l'ensemble des documents et des factures de l'ensemble des concessionnaires. Je l'ai dit hier à la réunion de l'exécutif communal. Moi, j'ai pris la direction de la DHA le 14 août dernier. Et à ce jour, il n'y a pas eu de passation de consignes entre l'ancien directeur et moi-même. J'attends qu'il rentre (l'ancien directeur de la DHA, M. Rihi, est actuellement en déplacement) pour lever cette contrainte. Après quoi, rien ne devrait en théorie empêcher le paiement de ces créances.» Pour sa part, le délégué de la DHA, M. Boushaba, a également confirmé qu'il n'y avait nullement un problème de finances. «L'argent est disponible, mais il faudrait qu'il y ait au préalable tous les documents justificatifs et une passation de consignes en bonne et due forme ». Des représentants des concessionnaires de la collecte des ordures ménagères se sont déplacés hier au siège de la DHA pour exiger leur paiement, avant de se diriger vers le siège de l'APC d'Oran pour toucher directement le maire, qui est selon eux le véritable détenteur de la clé du problème. Certains d'entres eux détiennent jusqu'à 13 mois de créances. Des créances qui datent de 2011 et de 2012. Autre élément révélé par ces mêmes concessionnaires, «l'impression de certaines factures et autres devis, qui doit être faite par le service de comptabilité de la DHA, se fait au niveau d'un cybercafé contre le paiement de 1.200 dinars». Une pratique que le directeur de la DHA trouve «plus qu'anormale», d'autant plus, a-t-il assuré, que le service dispose de l'ensemble du matériel nécessaire à l'impression.