Et voilà encore les habitants jouxtant le centre d'enfouissement de Benbadis (El-Haria) qui sont revenus à la charge, hier, en montant au créneau pour dénoncer la gêne provoquée par la fumée émanant de la décharge. Et de se plaindre du fait que le phénomène engendré par les odeurs et la fumée qui se dégagent de cette décharge a provoqué des maladies respiratoires chez la population du coin, notamment chez les enfants. «A cause de ce phénomène d'insalubrité de l'air que nous respirons, nos enfants ne peuvent plus jouer dehors et nous vivons avec les fenêtres fermées, de jour comme de nuit», dira un riverain. Et un autre de reprendre en soulignant que «ce lieu est supposé être un centre d'enfouissement technique, mais aujourd'hui il se présente plutôt comme une décharge où les déchets et les ordures brûlent constamment et dégagent des odeurs et de la fumée toxiques qui agressent les riverains et les rendent malades». Nos interlocuteurs ont essayé d'expliquer hier au téléphone leur situation qui devient de plus en plus difficile, en se demandant pourquoi les responsables de ce centre brûlent les déchets ménagers qu'ils reçoivent de plusieurs communes de la wilaya. N'ayant pu joindre hier au téléphone le responsable du centre d'enfouissement technique de Benbadis, nous nous sommes rabattus sur le vice-président de l'APC de Constantine chargé de l'assainissement, M. Daba Djameleddine, qui a répondu à cette question et expliqué les mesures prises pour remédier à la situation évoquée par les riverains. Cet élu a tenu tout d'abord à dire que la responsabilité de ces nuisances incombe entièrement aux responsables du CET. «Parce que sur instruction du wali, l'APC de Constantine a donné un bulldozer et un chargeur au CET pour qu'il commence à déblayer la décharge et la désinfecter, éliminant du même coup le problème des odeurs et de la fumée». La fumée qui continue à se dégager de l'endroit est provoquée par l'inflammation des produits toxiques causée par le contact des verres avec la chaleur du soleil. C'est ce qu'on appelle en langage technique «l'effet de loupe sur le verre». Une partie de la solution à ce problème a commencé à apparaître avec l'ouverture de la décharge du 13e kilomètre sur la route de Aïn Smara où s'est fait le transfert de la décharge des déchets ménagers. Mais il reste que les responsables du CET doivent utiliser sciemment le matériel mis à leur disposition pour éliminer toutes les nuisances causées à l'environnement, et ce en enclenchant le traitement spécial qui se fait par le déblayage et l'épandage des produits chimiques appropriés. Et cette opération est en train de se faire au niveau du CET. «N'empêche, ajoutera M. Daba, dans les jours qui viennent, nous avons l'intention d'effectuer une inspection au niveau du CET de Benbadis pour voir où en est cette opération et, éventuellement, prendre les décisions qui s'imposent pour éliminer toutes les gênes qui indisposent la population environnante».