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Une lueur dans un trou noir
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 11 - 2014

Une «lumière dans le sombre, sanglant et déprimant tunnel arabe». C'est ainsi que le grand éditorialiste palestinien, Abdelbari Atwan, parle de la Tunisie qui est en train d'achever un processus de transition exemplaire. Le jugement peut paraître dithyrambique mais rapporté à ce qui se passe dans un monde arabe coincé entre des «républiques» privatisées ou militarisées et des monarchies rétrogrades - malgré le plein de sous -, la Tunisie semble prendre le large. Un petit bateau téméraire qui a largué les amarres et quitté - espérons-le définitivement - la sphère de la régression arabe pour une dynamique vertueuse. C'est bien une lueur qui reste allumée dans un océan autoritaire.
Le scrutin présidentiel organisé dimanche, contrairement à ce qu'on aurait pu craindre au vu de la domination médiatique du camp de Beji Caïd Essebsi, ne s'est pas transformé en plébiscite de parti unique. Moncef Marzouki tient encore la route et contraint le « favori» à un deuxième tour qui ne sera pas une promenade. L'incertitude des urnes, celle-là même qui fait le sel des démocraties, est bien là. Les électeurs tunisiens ont fait le tri entre les aspirants au pouvoir. Ils n'ont pas succombé à l'attrait d'un retour au système de Ben Ali dont beaucoup de représentants se retrouvent derrière Beji Caïd Essebsi. On ne connaissait pas encore, hier soir, les résultats officiels obtenus par les deux hommes qui restent en lice, ni l'importance de l'écart entre les deux. Mais on peut déjà constater que Caïd Essebsi, donné pour archi-favori, n'est pas passé au premier tour.
Cela montre que les Tunisiens ne sont pas prêts, ni au nom de la peur, de l'ordre ou de la détestation des islamistes, à revenir au vieux système autoritaire. Caïd Essebsi, dans le cas où il sera élu le 22 décembre, devra en tenir compte : il n'a pas carte blanche. Il en a été de même d'ailleurs pour les législatives où Nidaa Tounès est arrivé en tête sans pour autant obtenir une majorité suffisante pour gouverner seul. Les Tunisiens ont préservé leur processus démocratique et réussi leur transition en faisant jouer constamment la négociation - qui peut être âpre - pour aboutir à un consensus dynamique. Les électeurs ont consacré le pluralisme et fait des choix qui ne permettent pas à un courant de s'installer dans une logique hégémonique. Il y a bien un vainqueur à l'issue de ces scrutins mais il n'y a pas de retour à l'unicité. Ce vainqueur, pour pouvoir gouverner, devra composer avec une opposition forte.
Le processus, moderne, de négociation et de recherche de consensus est ainsi reconduit. Et on peut le dire, c'est une très bonne nouvelle pour cette démocratie naissante qui doit continuellement se construire et œuvrer à s'enraciner. Ce pays est bien une lueur dans ce trou noir arabe où les citoyens n'auraient de choix qu'entre les daech ou les armées. Elle confirme que la démocratie est possible mais qu'elle est un ouvrage à construire de manière permanente. Un travail patient car ceux qui veulent le défaire ne désarment pas, eux non plus. Les électeurs tunisiens contraignent les élus à faire de la politique, à composer, négocier et rechercher des solutions. Ils ne donnent plus de chèques en blanc. Le pays est résolument dans un post-autoritarisme. Il reste à le confirmer dans les mois et les années à venir.


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