Avec beaucoup de tristesse et l'amertume des illusions perdues, des victimes du commandant Azeddine ont décidé de se constituer en association pour défendre, solidairement et dans la transparence, leurs droits spoliés», soulignent les termes d'un communiqué signé, pour le collectif préparatoire de l'association, par Mme Serai. Ayant visiblement gros sur le cœur, cette dernière relève que «les faits reprochés au commandant Azeddine sont dignes d'un concentré du code pénal». Dans leur communiqué, «les victimes» du commandant Azeddine semblent toutes décidées à aller loin pour avoir gain de cause. «Parallèlement aux recours devant les tribunaux, le collectif vise à porter sur la place publique les interférences extrajudiciaires qui tentent d'en pervertir les procédures», souligne-t-on à ce propos. Ainsi, on retrace les faits qu'on lui reproche avec force conviction que le commandant Azeddine est «assuré d'une impunité à toute épreuve», souligne le communiqué. Tout en s'insurgeant contre le fait que lors du procès qui s'est tenu le 5 février 2015 à Chéraga, le commandant Azeddine ait tronqué l'arrogance contre la naïveté et tenté, une fois de plus, de tromper les juges et l'opinion publique en se présentant comme «la principale victime de cette escroquerie, montée par une tierce personne !». «Pourtant, souligne-t-on, l'homme est rompu au monde des affaires» et ne peut de ce fait être pris à ce piège. «Pitoyable défense qui ne résiste pourtant pas à la réalité des faits !», estime-t-on. Tout en rappelant un écrit de Kateb Yacine qui disait que «pendant la guerre de libération, j'ai vu des hommes tenir tête à leurs tortionnaires avec dignité. A l'indépendance, j'ai vu les mêmes hommes se mettre à genoux devant l'argent». Accablé par ses détracteurs de tous les maux, le commandant Azeddine est appelé à faire face à une véritable bataille devant les tribunaux et l'opinion publique qui sera tenue au courant de toutes ces péripéties, comme on le lui promet. «On aurait pu trouver des circonstances atténuantes au commandant Azeddine. On aurait pu mettre ses frasques sur le compte de l'âge. On aurait pu l'excuser, si seulement il avait reconnu ses erreurs et présenté, dans un sursaut de dignité, des excuses à ses victimes. Enfin, à tous ceux qui, aveuglés par l'admiration pour le héros de Zbarbar, ont refusé, jusqu'à l'ultime preuve irréfutable, de se démarquer de «l'affairiste» de Club des Pins», a-t-on conclu la complainte.