La situation a failli dégénérer, hier à la station des taxis extra-muros de l'USTO, à Oran. La dernière décision prise par l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) d'Oran, de limiter le nombre de taxis devant desservir la wilaya de Tissemssilt à 7, seulement, a créé un climat de tension entre les chauffeurs de taxis qui refusent de se soumettre à ce nouveau règlement. Les discussions concernant cette décision menées, hier, à cette station, ont vite dégénéré pour se transformer en altercations et insultes entre les chauffeurs de taxis de cette ligne et ceux desservant la ligne Oran-Tiaret. Pourquoi certains chauffeurs de taxis refusent-ils l'application d'une telle décision ? Dans ce brouhaha, nous avons essayé de comprendre l'origine du problème de la part des représentants de l'ONTA, le syndicat responsable de cette station, des chauffeurs de taxis et aussi des représentants du SNTT qui étaient sur place. Pour les représentants de l'ONTA,« la ligne Oran/Tissemssilt n'est pas rentable avec un nombre aussi important de taxis. C'est l'anarchie qui règne depuis des années. En application du règlement intérieur de la station, nous avons décidé, lors d'une réunion, tenue le 19 avril dernier et à laquelle ont assisté les représentants des chauffeurs de taxis de cette ligne, de limiter le nombre de véhicules à 7 seulement. Nous avons le PV de réunion qui le prouve». Certains chauffeurs de taxis ont vite répliqué sur un ton de colère que « depuis deux jours, nous avons été interdits de travailler parce que nous nous sommes opposés à cette décision que nous considérons illégale. Pourquoi un syndicat nous interdit d'assurer la ligne Oran/Tissemssilt, alors que nous avons notre carte de taxi où il est mentionné inter-wilayas et nous avons, jusqu'à présent, fonctionné sans aucun problème ». Pour sa part, le représentant du SNTT (syndicat national de transport de taxis et de voyageurs) a indiqué qu'il « existe une loi et que c'est la direction des Transports de la wilaya d'Oran qui est responsable de l'application de cette loi. Pourquoi ne pas se référer à cette direction ?». La tension est montée d'un cran. Personne n'entendait plus l'autre. Qui a tort et qui a raison ? La question reste posée. Les chauffeurs de taxis lésés ont affirmé, hier, que la ligne a été gelée depuis le 28 avril denier, alors que d'autres ainsi que le chef de quai ont indiqué que la ligne fonctionne, normalement, depuis cette dernière décision. Si 7 chauffeurs de taxis ont été autorisés à travailler sur cette ligne, quel est le sort des autres ? La question a été posée au représentant de l'ONTA qui a expliqué que les chauffeurs de taxis ont été destinataires d'une lettre leur proposant d'autres lignes. Mais sans suite. Un représentant des chauffeurs de taxis réplique, en lançant que « cette lettre ne comportait aucun cachet et donc ne peut être prise en considération ». Affaire à suivre.