Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a annoncé sur un ton virulent, la fin «du pouvoir occulte qui se cachait derrière les rideaux», précisant que la lettre du général Toufik, rendue publique, il y a une semaine «est tombée à l'eau, elle est en train de couler» dit-il en ironisant. Intervenant, hier, lors d'une réunion sur les préparatifs des élections pour le renouvellement des membres du Sénat, tenue, à l'hôtel Riad' de Sidi Fredj, Amar Saâdani , est revenu sur la «dernière sortie» de l'ex patron de la DRS , le général Toufik, tout en commentant «sa lettre». Il affirmé, qu'il était au courant du contenu de la lettre, avant sa publication, voire avant qu'elle soit écrite. Il explique qu'il a déjà lu la lettre de l'ex patron du DRS, à travers la missive écrite par l'ex-général Khaled Nezzar, et par les messages et les discours de Louisa Hanoune et Ali Benflis. Il précise que Toufik a usé de tous les moyens possibles, pour se faire entendre, et après l'échec de toutes ses initiatives, il s'est mis, lui-même, à écrire. «Mais, sans succès», dit-il. Il dira «j'ai déjà parlé du système «occulte» et du système «parallèle», en 2006, ce système est tombé, aujourd'hui, et ce n'est pas une lettre qui va le réhabiliter». Et d'inviter le général Toufik à changer de stratégie «en créant un parti politique et diffuser des lettres après». Saâdani lance «ceux qui l'ont rendu grand, derrière les rideaux, veulent aujourd'hui, le gonfler alors qu'il est sorti». Le SG du FLN, atteste «c'est fini pour l'ex patron du DRS, il a perdu tous ses bras, un bras militaire, un bras dans l'opposition, un bras dans la presse, un bras chez le peuple, des bras manipulés par le général Hassan». «Rappelez-vous, dit-il devant l'assistance, le président avait bien dit ; «je ne veux pas être un 3/4 de président et cela veut tout dire», lance-t-il encore. On est dans un Etat de droit, on amorce l'Etat civil, ce qui est une bonne nouvelle », insiste, encore, Saâdani, «notamment avec une nouvelle constitution, ce qui fait agiter les partis de l'opposition car cette nouvelle constitution ne les arrange pas, apparemment. Le SG enfonce le clou, en s'interrogeant sur le silence du général Toufik, concernant les cadres acquittés après 6 ans d'emprisonnement et sur les 260.000 cadres qui ont fui l'Algérie, et sur d'autres dossiers. Et de lancer : «Pourquoi, vous ne dites pas la vérité au peuple». Saâdani a, encore une fois, fustigé l'opposition, en précisant qu'elle a été et elle est toujours stérile ; «ça fait, un an, que je demande que l'opposition présente des alternatives, mais en vain». Et de poursuivre «je ne comprends, toujours pas, que certains partis qui étaient dans le gouvernement et qui avaient des ministres, critiquent, aujourd'hui qu'ils aient un peu de scrupule et reconnaissent que, eux aussi, ont une responsabilité». Saâdani a adressé, ensuite des mises en garde aux militants de son parti. Il a appelé à suivre la ligne du FLN. «Je ne tolèrerai plus le va-et-vient. Nous avons ouvert la porte à ceux qui sont partis, à ceux qui ont été écartés et marginalisés, on les a acceptés, on ne veut plus qu'ils transgressent le règlement du parti». Et de les mettre en garde «tout militant qui agit avec égoïsme et individualisme ou celui qui utilise l'argent sale pour se faire élire». «Ce genre de militants seront exclus, définitivement, du parti». Il a appelé ses militants à se mobiliser pour s'engager dans les élections prochaines, avec force. En présageant que «le FLN triomphera».