Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a réagi, hier, à la lettre de l'ancien chef du DRS, le général de corps d'armée à la retraite, Mohamed Mediene, dit Toufik, dans laquelle il a dénoncé la condamnation du général Hassan à cinq ans de prison ferme. S'exprimant à l'ouverture de la rencontre des candidats de son parti pour les élections sénatoriales du 29 décembre prochain, à l'hôtel El Riadh d'Alger, le patron du parti majoritaire a souligne que «l'ère du travail derrière le rideau est révolue». «Le pouvoir parallèle, c'est terminé !», a-t-il lancé, appelant le général Toufik à créer un parti politique s'il veut faire la politique. «L'ère de l'Etat civil a commencé et le travail derrière le rideau est terminé», a-t-il ajouté. L'orateur qui a rappelé la fameuse déclaration du président Bouteflika tout au début de son règne en 1999 (je ne veux pas être un quart de président) a précisé que le pouvoir parallèle dont il parle avait un bras armé représenté par le général Hassan, un bras dans les partis politiques, un bras dans les médias et un autre au sein de la population. «Le pouvoir parallèle est tombé», a-t-il encore affirmé en s'interrogeant ironique : «Ce pouvoir sera-t-il rétabli par la lettre (du général Toufik) ?» Pour Amar Saâdani, cette lettre si elle n'a pas été écrite par Toufik elle le sera par Hassan lui-même. «J'ai lu cette lettre avant d'être écrite. Je l'ai lue à travers les interventions de Khaled Nezzar, de Benflis, de Louisa Hanoune…», a-t-il dit. «Les petits doivent respecter les grands», a-t-il encore lâché sous les applaudissements de l'assistance. Le patron de l'ex-parti unique s'en est pris également à l'opposition qui ne cherche, selon lui, que le poste du président de la République. Il déplore que certains dressent un tableau noir de la situation du pays «comme si l'Algérie était vendue», sans présenter aucune alternative, fait-il remarquer. Pour lui, les conditions et l'environnement dans lesquels évolue le pays nécessitent que tous les acteurs politiques conjuguent leurs efforts pour dépasser cette conjoncture difficile. «Ils croient qu'en manquant d'argent, le temps leur est venu pour casser l'Algérie. Or, l'Algérie ne tombera pas, elle restera debout», a-t-il tonné. L'orateur est revenu également sur l'opposition parlementaire à la loi de finances 2016, estimant que ce n'est ni l'article 66 ni l'article 71 de la loi qui dérangent ceux qui s'y opposent. Il accuse ces opposants de vouloir freiner le projet de révision de la Constitution et empêcher la mise en place d'un Etat civil. «Ils étaient hors-la-loi et ils veulent rester hors-la-loi alors que la Constitution vise à construire un Etat de droit», a-t-il soutenu, ajoutant, en allusion au MSP, que l'article 66 de la loi de finances 2016 a été déjà adopté en 2009. Concernant les élections sénatoriales, le patron du FLN a annoncé la victoire de sa formation, en se basant sur la majorité qu'a le FLN dans les assemblées élues. Il a menacé les élus de sa formation d'exclusion des rangs du parti si jamais ils votent pour les candidats des autres formations.