Les discussions avec le constructeur automobile allemand Volkswagen «avancent bien», a affirmé, hier, mardi, M. Bachir Dehimi, P-DG du groupe public mécanique. Le projet de partenariat avec VW «est piloté par le ministère, et le projet avance», explique-t-il, avant de préciser que «c'est un projet qui ne pose pas de problèmes particuliers». Dans son intervention à la radio Chaîne 3, il a expliqué que «c'est un projet industriel qui mettra le temps qu'il faudra, mais cela avance.» C'est au mois de mars dernier qu'une délégation du constructeur allemand a été reçue, à Alger, par le ministre de l'Industrie, M. Abdeslam Bouchouareb. Les négociations portent sur l'installation d'une usine de Volkswagen pour la construction de certains modèles du groupe, en Algérie. D'autre part, la venue de Peugeot en Algérie «ne pose pas de problèmes particulier. Les choses, là aussi, avancent», ajoute M. Dehimi pour qui «ce sont des projets industriels qui nécessitent du temps, les partenaires de ce projet sont en train de le maturer.» Pour le dossier Peugeot, le ministre de l'Industrie et des Mines avait indiqué, au mois de juillet dernier, devant le Conseil de la Nation que «les points de vue se rapprochent, de plus en plus.» Depuis, aucune annonce sur ces deux projets. Par ailleurs, il a souligné que le plan d'action, validé en 2015, par le groupe avance bien, avec de nouvelles divisions qui vont être opérationnelles, dans le groupe. Selon lui, le plan d'action sur la période 2016-2022 est pratiquement «mis en place». Sous-traitance, la priorité En 2016, le chiffre d'affaires du groupe a atteint 60 milliards de DA, et il dépassera, selon M. Dehimi, les 100 mds de DA dans quelques années. Quant au volume des investissements pour ce plan d'action, il a souligné que sur les 47 mds de DA d'investissements, dont 4 mds de DA, en autofinancement, «nous avons engagé 80% de ce montant, et avant fin 2017 tous les projets engagés seront opérationnels à 100%.» Il a notamment, cité les projets avec des partenaires américains dans la construction de tracteurs, qui doit passer de 5.000 à 8.000 unités, Mercedes, Deutz, Liebherr, etc.. «Nos partenaires sont de niveau mondial. Les activités développées sont des produits fabriqués, sous leur label, ce sont les mêmes produits sortis sur le marché international», indique M. Dehimi. Les produits réalisés à travers les 8 projets développés par le groupe public Mécanique' «nous permettent de mettre sur le marché des produits réalisés avec les partenaires, et ce ne sont pas des montages», a-t-il précisé, avant d'annoncer qu'à «brève échéance, on va aller vers l'exportation.» Concernant le volet de la sous-traitance, il a expliqué que «nous y travaillons. Il y a un niveau de sous-traitance très important au sein de nos entreprises», avant de relever que «pour nous, l'intégration est un processus fondamental. Nous avons des partenariats où nous avons 68% à 70% d'intégration, avec des partenaires étrangers», citant l'exemple de l'usine de moissonneuses-batteuses de Sidi Bel Abbès où le taux d'intégration est de 68%. «80% de nos filiales soit 38, ont toutes une activité de sous-traitance, qui travaillent pour les entreprises stratégiques», a affirmé M. Dehimi, selon lequel «il y a une vingtaine de projets de sous-traitance en train de se mettre en place avec la SNVI et Renault.» Le constructeur français «va terminer l'année avec 30% d'intégration et «dans 2 ans, ils seront à 36%, alors qu'il avait commencé à 17%. La finalité, c'est l'intégration dans tous les domaines de la mécanique», assure-t-il. M. Dehimi a, en outre, indiqué que pour l'année prochaine, il y aura d'autres modèles de la marque au losange qui seront construits en Algérie. Bateaux et tracteurs dans le pipe Sur le volet emploi, il a indiqué que «nous sommes à 9.000 emplois directs pour tous les projets, et la plupart portent sur de nouvelles techniques. On fait l'effort de maintien des effectifs, il n'y pas de licenciements.» Il y a, d'autre part, un autre volet de partenariat industriel qui est en train de se mettre en place : celui avec les grands équipementiers dans le domaine de la construction automobile, alors que la filière de l'aéronautique est, également, une priorité pour le groupe, a affirmé son président. Quant à l'exportation, «elle est l'une des actions mises à la charge des partenaires, et c'est ce que nous sommes en train de faire», explique encore M. Dehimi. Le groupe public mécanique compte 3 filières industrielles: Equipements industriels et hydrauliques (EIH), Machinisme agricole et Embarcations de pêche (MAG), et Matériels roulants et de travaux publics (MRTP). Il est présent sur le marché, à travers la fabrication de moissonneuses-batteuses à Sidi Bel-Abbçs (1.000 unités/an), de tracteurs Massy-Ferguson à Constantine (2.000 unités/an), de moteurs Mercedes-Benz-Deutz-MTU à Constantine (25.000 moteurs/an) et des engins de travaux publics de la marque allemande Liebherr (500 engins/an), ainsi que la visserie et boulonnerie industrielles. Le groupe doit produire à Sidi Bel- Abbès, à partir de cette année, avec l'Espagnol Galucho, des engins agricoles, et a conclu un contrat avec le Français Piriou pour la fabrication de grands bateaux de pêche à Bouharoun (w. de Tipaza).