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Les couacs d'une dysharmonie qui ne dit pas son nom
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 12 - 2016

« L'éclat de rire est la dernière ressource de la rage et du désespoir ». (Victor Hugo)
Le « wait and see », cet anglicisme qui appelle à la patience nous semble dans le contexte actuel, anachronique et de peu d'effet sur la structure sociale du pays, dirigeants compris, et qui la confine à l'engourdissement.
Les séniors que nous sommes, ne comprenons pas cette dangereuse dérive fataliste à tout admettre et accepter sans broncher. Droit dans ses bottes, on justifie toutes les impérities et distorsions morales. Groggy, le corps social continue à recevoir des crochets de toute part. Cette série a commencé avec les peu glorieuses fuites du baccalauréat. Enquête, instruction judiciaire et procès, ne suffiront pas à laver l'affront fait à toute une communauté nationale touchée dans sa dignité. Elle est, selon la périphrase d'un homme politique du mouvement national, à l'instar d'un verre ballon lâché sur le parquet, il partira en une multitude de morceaux qu'il sera impossible de rendre à sa forme première et quelque soit l'ingéniosité ou la technicité du réparateur. On fera refaire l'examen tant attendu et à la période appréhendée (le Ramadan) et on se félicite du bon déroulement comme si de rien n'était. La sentence s'abattra sur quelques fusibles insignifiants sur le plan hiérarchique. Une victime expiatoire, cependant, le directeur de l'ONEC démis de ses fonctions en dépit de son non implication. Tout s'est bien terminé dans le meilleur des mondes. L'été sera ponctué de quelques drames de rapts suivis de viols et d'assassinats d'enfants dont le seul tord est d'être nés dans une communauté ayant perdu tous ses repères traditionalistes. Il y a eu, certes, des sérial-killer de par le monde tels que Jack l'éventreur ou Henri Désiré Landru qui ont défrayé la chronique de leur époque, mais nos monstres humains plus nombreux dont certains ne sont pas encore identifiés risquent à tout moment de récidiver. Le viol et le meurtre de la petite Chaima de Mahelma (Alger), en décembre 2012, allait ouvrir une macabre série de crimes clôturée par celui de Yacine de Mazar dans la wilaya de Bechar à la mi- octobre de cette année. Les réseaux sociaux censés établir des ponts d'amitié et d'échanges sont devenus des outils de propagation de déviances et de crimes divers. La dernière vidéo en date met à nu le comportement d'individus qui ne cachent plus leur dépravation sexuelle. Bravant toutes les lois, aussi bien morale que pénale, ils affichent leur mépris à l'égard de leur société au point où ils filment à visage découvert une jeune fille violentée par un désaxé. Le drame incommensurable réside dans le fait que le criminel était assisté par une autre jeune fille qui l'incitait au viol.
De retour de vacances prolongées à cheval entre Paris et Barcelone, l'ancien Secrétaire général de l'antique formation politique fait une rentrée des plus tonitruantes. Et sans crier gare, il charge pour la énième fois deux personnalités déjà out. Applaudi, éhontément, une première fois par des personnalités politiques de premier rang, il se fera « harakiri » en live devant ces mêmes personnalités, sauf que cette fois ci, elles demeuraient placides et levaient prestement la main pour plébisciter le nouveau venu. Pendant ce temps, le député Missoum alias« spécifique » menant une lutte sans gloire contre l'ogre oligarchique est terrassé par une suspension pour 6 plénières… nous étions tentés d'écrire pour 6 matchs. D'ailleurs, il fait lui-même le parallèle avec Chaouchi le controversé gardien de but du Mouloudia d'Alger. On ne ferait pas mieux dans le burlesque. Pour ne pas quitter l'hémicycle de la Chambre basse et lors du débat sur le projet de Code de la route, l'élu du peuple se fait moucher par le Président pendant sa prise de parole. Le député iconoclaste, fait décidément peur. Il s'attaque à ses pairs qui utilisent sans vergogne, le gyrophare dans leurs déplacements quotidiens comme s'il s'agissait de cortèges officiels. Cette manière de simuler n'est pas le propre des officiels, elle s'est généralisée à tous les corps de métiers du sapeur pompier à l'ambulancier hors service. Pratiqué à tour de bras, le simulacre est devenu un sport national. Et quand il arrive à un membre du gouvernement de rétablir des faits, il est vite mis dans le pilori du désaveu par ses pairs ou par sa propre chapelle partisane.
Il n'est pas une seule prise de parole d'un membre du gouvernement sans le portrait du président de la République en arrière plan avec, parfois, l'emblème national et la référence soit au programme du Chef de l'Etat dont on cite les prénoms et nom ou à sa sage gouvernance. Nous ne pensons pas qu'en son ancienne qualité de ministre des Affaires étrangères de la jeune république d'alors, présidant l'Assemblée générale des Nations unies, il ait besoin d'un quelconque propos laudateur. A l'affut de tout impair discursif, les embusqués médiatiques d'Outre Méditerranée n'attendent que ces déclarations pour passer le pays à la moulinette du pamphlet sarcastique. De grâce, arrêtons de nous livrer, pieds et poings liées aux moqueries, souvent méritées, et pour lesquelles nous nous ébrouant pour nous donner bonne conscience. Il est impardonnable d'être sujet de discussions quand les médias internationaux se saisissent d'une affaire, qui paraissait anodine ou de dimension interne de prime abord, mais qui déborde hors de nos frontières, telles le décès en prison de Mohamed Tamlat et la reconduction musclée des migrants sahéliens à la frontière. Pour de telles affaires sensibles, il faut avoir le nez creux pour se projeter dans le post-évènement par anticipation. La règle générale veut qu'il y ait, en toute chose, autant de « contre » que de « pour ».
Le grand paradoxe dans l'affaire du défunt Mohamed Tamlat, journaliste/bloggeur, bi national plus est, réside dans le fait que ce drame advienne au lendemain de la dépénalisation du délit de presse consacré par les nouveaux amendements apportés à la Constitution. Bien accueillie par la corporation et l'opinion publique dans sa majorité, cette disposition est mise à mal par la tragique détention. Il sera difficile d'en effacer les stigmates à moins qu'elle déclenche le déclic salvateur pour que dans les faits, le législatif transcende l'exécutif dans le vécu quotidien. Terre d'asile depuis les temps immémoriaux, notre pays vient de se faire taper sur les doigts pour avoir « expulser manu militari » des migrants africains de différentes nationalités. Si les motifs de désordre à l'ordre public et à la sérénité sont avérés, il n'en demeure pas moins que la rixe de Dély Brahim, montée en épingle, était à mettre plutôt sur le compte du refus de l'autre observé dans plusieurs nouveaux groupements de population tels que Baraki, l'Arba ou Ali Mendjeli, la palme d'or étant détenue par l'UV 14 tristement célèbre par ses affrontements juvéniles récurrents. Au même moment, notre « Ennemi intime » de l'Ouest lançait une campagne de régularisation de ces transfuges. A la guerre comme à la guerre, comme dit l'adage. Contredisant la sentence « A chaque jour suffit sa peine » des responsables de haut rang nous infligent plusieurs peines à la fois. Ainsi, la radio française Europe 1, pour ne pas la nommer, se saisit des malheureuses déclarations de Mounia Meslem, ministre de la Solidarité, de la Famille et des droits de la Femme au désavantage des femmes-cadres qu'elle est censée protéger et de Maitre Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits humains, justifiant l'expulsion des migrants africains qui constituent, selon lui, des réservoirs de le VIH et autres virus. Plus stigmatisant que çà, tu meurs !
Sur un autre registre, mais qui participe du même phénomène de délitement des valeurs sociétales, est ce charlatanisme ambiant et qu'aucun texte de loi n'en est venu à bout. Ignoré, donc implicitement admis par les départements des Affaires religieuses et celui de la Santé, il s'est enhardi non seulement à avoir pignon sur rue, mais à élever des structures de cure au grand dam des pouvoirs publics. La dernière innovation est cette nouvelle clinique de médecine parallèle appelée « Etatbib ennabaoui » de Relizane. Le projet de Loi sanitaire qui tarde à être débattu et voté devait mettre un terme aux lacunes observées dans l'ancien texte de loi datant de plus de 3 décennies et dont les innombrables amendements n'ont pas réussi à être en phase avec une société en perpétuelle évolution pas toujours favorable. Le Conseil national de déontologie médicale- trop frileux pour ne pas l'avoir désigné sous le vocable « Ordre des médecins » comme partout ailleurs- prompt à réagir quand il s'agit de la gestion du service public, semble regarder ailleurs ou réagit tardivement quand il s'agit d'exercice illégal de la médecine. Il en est de même pour l'absence de contrôle des structures médicales privées dont certaines, assurées par l'impunité matérielle ou morale, sévissent sans honte que ce soit en matière de qualité des soins ou d'honoraires indument perçus. Les frasques médiatiques pour la promotion du placebo « RHB » dit « Rahmat Rabi » et c'est là où les autorités religieuses auraient du réagir énergiquement, sont passées sans aucune résistance jusqu'au jour où le corps médical décida du véto. Ne dit-on pas et à juste titre : « Il vaut mieux prévenir que guérir ? ». Se peut-il aussi, qu'une voix des plus officielles donne son blanc seing pour une panacée fumeuse et chanter, en même temps, les vertus de la technologie de pointe lors de l'inauguration du centre de cancérologie de Sidi Abdallah. On avait cru, un moment, qu'il s'agissait d'une acquisition publique. Et comme de coutume, ce sera une première africaine.
Cet engouement pour le charlatanisme relevé par le Secrétaire général du RND, encouragé dit-il par la non réactivité des pouvoirs publics ne peut trouver sa réponse que dans la désaffection des patients vis-à-vis du service public de Santé et de la perte de confiance accordée, jadis, au corps médical national. Ceux qui peuvent se permettre la Tunisie le font, le reste tombera dans la nasse de la médecine empirique. Agressives médiatiquement, les cliniques médicales tunisiennes recrutent massivement à travers des plages publicitaires qui leur sont dédiées par nos chaines satellitaires.
Le secteur économique, colonne vertébrale du décollage du même nom, semble lui aussi frappé des mêmes tares. Séminaires, regroupements et autres forums donnent l'illusion que la dynamique est enclenchée et durablement. Les scories de l'incurie continuent à le ronger comme un ver dans le fruit. Les potins journalistiques rapportent quotidiennement, les détournements de fonds de la même ampleur si ce n'est plus que les plus retentissants casses. Les sommes vont du milliard et c'est à peine le plancher jusqu'à la vingtaine et par qui ? Par ceux là même censés en être les gardiens, receveurs et caissiers. L'enquête ouverte à cet effet, délimitera les responsabilités des uns et des autres, tel sera le laconique communiqué de presse. Le degré de négligence et de laisser-aller atteignant des cimes jusque là inégalées laisse songeur. Un cargo plein de ciment quitte le port de Djendjen sans que personne n'y prête attention, 6 conteneurs de 40 pouces chacun contenant toute une usine en pièces détachées sont « déménages » du port pétrochimique de Skikda, une tentative frauduleuse d'introduction d'articles prohibés au port d'Oran et mise en échec par la Gendarmerie nationale, n'a pas encore livrée tous ces secrets. Les dernières informations rapportées par la presse, font état de malversations opérées par des banques privées étrangères dans le transfert illicite de 1.000.000 euros destinés en fait au marché parallèle de la devise.
Au risque de contredire M. le Secrétaire général du RND dont nous respectons les points de vue souvent avérés, l'incident du Centre international des conférences Abdelatif Rahal, est plus proche de l'esclandre que du couac comme qualifié. Le couac est par nature une dissonance, au Forum d'affaires et d'investissements çà été une discordance matérialisée par une sortie remarquée du staff gouvernemental sous l'œil goguenard de l'auditoire. Il s'est même trouvé un hurluberlu qui entama une danse endiablée sous l'objectif des caméras. Le patron du FCE, n'a pas failli à la tradition qui fait qu'il côtoie plus le Premier ministre que certains membres du cabinet du dernier nommé. Il a été vu, en sa compagnie, dans tous les forums internationaux que M. Sellal a visités. Ce malencontreux épisode aurait pu être géré avec sérénité et plénitude dans cette agora continentale. Un simple petit billet adressé à l'orateur du perchoir, aurait rétabli les choses dans leur ordre naturel. Une quelconque frilosité égocentriste, n'avait pas à transparaitre dans le contexte car il y allait du crédit jusque là accordée à notre pays co-fondateur du NEPAD ( Nouveau partenariat pour le développement africain). L'histoire du gouvernement et du FCE, est l'anti fable qui, à l'inverse de celle de de La Fontaine, voulait faire du bœuf une grenouille. Pendant que notre voisin de l'Ouest mettait tout le poids de son souverain pour arracher des marchés africains par une tournée royale, nos gouvernants ont préféré le faste du CIC, certainement pour en mettre plein les yeux à la quasi majorité de ces pays qui arrivent à peine à couvrir leurs besoins vitaux pour la survie. Un évènement de cette haute portée stratégique ne pouvait être confiée et menée que par les institutions gouvernementales, sans çà, c'est l'aventurisme hasardeux quelqu'en soit le degré d'engagement patriotique ou la maitrise du sujet par le partenaire privé national. Pour ne pas clore le propos sur une note pessimiste, il y a lieu de signaler cette cinémania semblable à l' urticaire qui s'est soudain saisie de plusieurs villes du pays qui organisent à, qui mieux-mieux, des festivals cinématographiques sauf que les salles de projection font dramatiquement défaut ou si elles existent, elles ne peuvent disposer que d'un matériel frappé d'obsolescence. La 3 D est déjà passée par là. Par sa présence physique, le ministre du secteur les parraine à chaque fois qu'il peut et en toute bonne foi.


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