Depuis les dernières intempéries, les prix des fruits et légumes n'ont pas repris le chemin de la raison. La neige et les pluies torrentielles qui se sont abattues durant près de deux semaines sur plusieurs régions du pays ont causé d'importantes perturbations sur les routes, ce qui n'est pas sans conséquence sur l'approvisionnement des marchés. Les fruits et légumes se sont fait rares sur les étals. Toutefois, même avec l'amélioration des conditions climatiques la situation n'a pas beaucoup changé. Certes, la pomme de terre à perdu quelques dinars en passant de 80 dinars en janvier à 70, voire 65 dinars ce mois de février mais ce prix est toujours jugé élevé par les petites bourses. La tomate est cédée entre 140 et 160 dinars le kilo, alors que les carottes et les navets valsent d'un jour à l'autre entre 70 et 100 DA pour le navet. Le poivron est cédé entre 150 et 180 DA. Le chou-fleur entre 80 et 90 DA alors que la laitue atteint 120 DA dans certains point de vente. La courgette, même si elle n'est pas très prisée par les ménages, est toutefois cédée à 140 DA. Du côté du poisson, la crevette dépasse les 3.500 dinars, le merlan entre 1.800 et 2.000 DA le kilo et la sardine atteint facilement les 800 dinars. Il est rare de trouver des paniers pleins comme avant. Les commerçants expliquent cette flambée par la rareté des produits due essentiellement à la mauvaise distribution. Les ménagères, elles, arrivent tant bien que mal à payer le nécessaire qu'elles doivent prendre, surtout que la hausse a touché même les légumes secs depuis le début de l'année. Les lentilles marron sont proposées entre 300 et 400 DA, les haricots blancs et les pois chiches à 380 DA. Favorisée par les augmentations introduites dans la loi de finances 2017 et entretenue par la spéculation, la mercuriale des prix s'est enflammée au mois de décembre dernier. Les statistiques établies par le ministère du Commerce affichent une hausse sensible des prix au détail de la majorité des produits alimentaires en comparaison avec le même mois de 2015. Le bilan fait ressortir également des différences significatives de prix entre les régions du pays. La flambée des prix des produits alimentaires et des fruits et légumes n'a pas attendu, en fait, l'entrée en vigueur des hausses décidées par le gouvernement dans la LF 2017 pour s'emparer du marché national. Première cible : les produits d'épicerie. Les prix moyens pour les consommateurs se sont envolés, entre les deux périodes de comparaison : le lait en poudre infantile (+9,8%), la levure sèche (+8,9%), les pâtes alimentaires (+8%), le concentré de tomate (+6,7 %), le café (+6,7%), la farine conditionnée (+6,3%), le thé (+6,1%), le riz (+5,7%), le sucre blanc (+3,5%), les huiles alimentaires (+1%) et la semoule ordinaire (+0,3%). Pour les légumes secs, la hausse qui a concerné le prix des pois chiches est évaluée à 63%, alors que celle des haricots secs a grimpé de 6,6% et des lentilles de 5,3%. Abstraction faite des tarifs fixés pour l'oignon qui ont connu une baisse de 37%, ceux des autres légumes frais ont augmenté tels que l'ail importé (+30,2%), la tomate fraîche (+18,5%), la pomme de terre (+2%) et l'ail local sec (+1,2%).