Si la production de la tomate industrielle a enregistré, cette année, une hausse de rendement assez importante estimée entre 850 et 900 quintaux/hectare sur une surface exploitée de 1.076 ha alors qu'elle était, lors de la précédente campagne, que de 600 ha, la transformation de ce produit en conserve par contre pose problème du fait que la seule unité de transformation appartenant à un privé située à Chlef n'a pas pu «absorber» les quelque 807.000 quintaux de tomate récoltés. Ce surplus de production a provoqué le mécontentement des agriculteurs dont une production non négligeable a été déversée dans les oueds de la région notamment celle d'Ouled Ben Abdelkader où la culture de la tomate est prédominante. Et pour cause, les unités de transformation demeurent insuffisantes. Selon le président de l'association de wilaya des producteurs de ce produit, M. Mohamed Benyamina, les pertes auraient été moindres si les prévisions des unités de la transformation étaient bien estimées. En effet, la seule et unique conserverie privée de Chlef n'a pu, en fin de compte, transformer que 400 à 600 tonnes par jour contre 1.300 tonnes de tomates par jour, prévues par cette unité. D'où l'idée de la création d'une coopération de producteurs de la tomate industrielle qui a germé au sein de la corporation des agriculteurs, particulièrement, à la suite de l'épisode passé. Selon Mohamed Benyamina, «la création d'une coopérative des producteurs de la tomate industrielle est devenue inévitable mais surtout indispensable ; elle aura pour mission la gestion de ce type de problèmes ainsi que la défense des droits des agriculteurs».
