Mouvement de protestation dans le secteur de la santé. Les médecins résidents de la 2ème année chirurgie tronc commun ont décidé d'observer un sit-in national, demain lundi, devant le ministère de l'Enseignement supérieur en signe de protestation contre l'absence de formation universitaire, tel que stipulé dans la loi, régissant l'enseignement universitaire. Les médecins résidents craignent que l'absence d'encadrement pédagogique menace leur passage en 3ème année et, par conséquent, contrarie leur cursus dans leurs spécialités. A l'instar de leurs confrères dans d'autres wilayas du pays, les médecins résidents de l'Ouest ont décidé de rejoindre ce mouvement afin d'attirer l'attention sur ce problème qui persiste. Ces derniers ont déjà entamé un mouvement de grève illimité depuis le 8 novembre en assurant juste le service minimum au niveau des différents services, en attendant la satisfaction de leurs doléances. Dans une lettre adressée au ministère de l'Enseignement supérieur, les médecins résidents de Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Oran, inscrits en tronc commun pour les spécialités en chirurgie générale, chirurgie thoracique, chirurgie plastique, chirurgie maxillo-faciale, chirurgie traumatologique et chirurgie pédiatrique, ont décidé de boycotter les examens du fait qu'aucun programme d'enseignement théorique de traumatologie de l'année 2016/2017 n'a été établi, ni les cours assurés. Aussi, le programme d'enseignement de chirurgie pédiatrique de l'année 2016/2017, bien qu'établi, n'a pas été assuré pour les résidents de Tlemcen et Sidi Bel Abbès à l'exception de ceux d'Oran qui ont eu 3 cours sur 30 seulement. De plus, soulignent ces futurs médecins spécialistes dans leur lettre, aucune journée pédagogique n'a été réservée à leur formation, conséquence : une formation universitaire inexistante. L'autre problème relevé par les protestataires est l'absence de la mention chirurgie pédiatrique dans le carnet de stage de traumatologie, de chirurgie plastique et maxillo-faciale et également l'absence de traumatologie dans le carnet de stage des chirurgiens pédiatres. Ce qui a engendré, selon les médecins résidents, une grande confusion. Concernant l'examen sanctionnant ces formations, les médecins résidents relèvent qu'un climat de tension et d'incertitude s'est installé suite à l'annonce, sans préavis, du maintien de cette épreuve. Dans leur lettre, les médecins résidents soulignent que «la confirmation du maintien de cet examen n'a été faite que moins d'un mois avant celui-ci, tandis que pour d'autres, dix jours avant». Pour les résidents de l'Ouest, le mouvement de grève continue tant que leurs doléances ne sont pas satisfaites.