La Journée mondiale de lutte contre la tuberculose est célébrée le 24 mars de chaque année. A Oran, la direction de la santé a tracé un programme pour sensibiliser l'opinion publique sur les conséquences sanitaires et socioéconomiques dévastatrices de cette maladie. Célébrée cette année sous le thème «Il est temps d'agir ! Il est temps de mettre fin à la tuberculose», la direction de la santé a élaboré à cette occasion un programme de sensibilisation qui va toucher les établissements scolaires après les vacances. Le chef de service de la prévention auprès de la DSP, le docteur Boukhari, a indiqué que le nombre de cas de tuberculose recensés à Oran en 2018 était de 1.435 cas dont 432 cas de tuberculose pulmonaire. Il a affirmé que le nombre de cas de tuberculose pulmonaire a connu une baisse de 17% à Oran par rapport à l'année passée, alors que le nombre de cas de tuberculose extra-pulmonaire est en hausse. Une étude est en cours pour connaître les causes de la hausse de cette forme de tuberculose. La tuberculose demeure la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. N'importe qui peut contracter la tuberculose mais la maladie touche avant tout les pauvres, les communautés et les groupes marginalisés et d'autres populations vulnérables comme les migrants, les réfugiés, les minorités ethniques, les mineurs de fond et les autres catégories de la population qui vivent et travaillent dans des environnements à risque, ou encore les personnes âgées, les femmes marginalisées et les enfants, dans de nombreux contextes, etc. Des facteurs tels que la malnutrition, les mauvaises conditions de logement et d'assainissement, aggravés par d'autres facteurs de risque comme le tabagisme, la consommation d'alcool et le diabète, ont des conséquences sur la vulnérabilité face à la tuberculose et sur l'accès aux soins. En outre, cet accès est souvent rendu difficile par les dépenses catastrophiques liées à la maladie, à la recherche et au maintien d'une prise en charge et à l'absence de protection sociale, qui aboutissent à une situation où pauvreté et maladie forment un cercle vicieux d'où la nécessité d'impliquer et d'associer les pouvoirs publics dans le programme de lutte contre cette maladie. Chaque jour, près de 4.500 personnes dans le monde meurent de la tuberculose et pas loin de 30.000 contractent cette maladie pourtant évitable et curable. D'après les estimations, la lutte antituberculeuse menée dans le monde a permis de sauver 54 millions de personnes depuis l'an 2000 et de réduire le taux de mortalité de 42%. Pour intensifier l'action entreprise dans les pays et atteindre les cibles fixées, les chefs d'Etat se sont rencontrés en septembre 2018 à la première Réunion de haut niveau des Nations Unies consacrée à cette question et se sont résolument engagés à mettre fin à la tuberculose.