L'ancien P-DG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar, a affirmé hier, qu'à l'horizon 2030-2035, l'Algérie sera confrontée à un problème sérieux du fait du manque de la production de gaz. Selon l'expert, le pays sera soumis à un véritable dilemme qui consiste à faire le choix entre exporter le gaz produit dans les gisements encore en activité ou le consacrer à la consommation nationale qui va, littéralement exploser, d'ici cette date. S'exprimant sur les ondes de la Radio Chaîne 3, Abdelmadjid Attar, dira que le pays a perdu énormément de temps en matière de «transition énergétique». «Tous les plateaux en activité actuellement sont en déclin notamment ceux de Hassi Messaoud et Hassi R'Mel» a déclaré Attar qui affirme que Sonatrach est, aujourd'hui, dans la même position que celle de 1971 où il fallait lancer un véritable défi pour maintenir la production des hydrocarbures. «Il n y'a jamais eu de stratégie ou de politique énergétique», a affirmé l'ancien P-DG de Sonatrach qui conseille de faire un trait sur le passé et se consacrer à la diversification de l'économie car, selon lui, la rente est terminée. Attar affirme que ce n'est pas en faisant une loi qu'on va découvrir plus de pétrole, en soulignant que la stabilité managériale doit revenir au sein du groupe Sonatrach. «La loi sur les Hydrocarbures n'est qu'un volet. Elle n'est pas suffisante pour attirer les compagnies pétrolières», a déclaré Abdelmadjid Attar qui insiste sur la nécessité d'adopter une stratégie visant à «garder ces compagnies» et «leur faciliter le travail sur le terrain». L'invité de la Chaîne 3 affirme que l'avenir énergétique, en Algérie réside dans le développement du solaire, notamment.