Citant des chiffres du ministère de l'Agriculture, le ministre du Commerce Kamel Rezig a indiqué, hier, qu'à l'occasion du mois de Ramadan, plus de 18 millions de tonnes de produits sont actuellement disponibles pour alimenter le marché des fruits et légumes. Invité de l'émission Daïf Essabah' de la Chaine 1 de la Radio algérienne, Kamel Rezig a expliqué que depuis le mois de janvier, le ministère du Commerce, en coordination, avec d'autres départements ministériels, notamment ceux de l'Agriculture, l'Industrie, la Défense nationale et l'Intérieur, a effectué des réunions marathoniennes, dont la dernière remonte à jeudi dernier, avec comme objectif ultime, assurer la disponibilité des produits sur le marché. Un pari « qu'on a réussi à assurer grâce au concours de tous les intervenants, aussi bien les agriculteurs que les industriels mais aussi les cadres des ministères du Commerce, de l'Agriculture et de l'Industrie » a,-t-il, affirmé. Même les prix sont très abordables comparativement à l'année dernière ou même l'année d'avant, a-t-il, par ailleurs, soutenu. A titre d'exemple, l'année dernière, a-t-il expliqué, « la flambée des prix pouvait intervenir, une semaine avant le début du mois sacré, alors que cette année, les prix sont restés stables si on excepte quelques tensions que certains produits ont connu durant les 2 premiers jours du mois de jeun. Toutes les directions du Commerce ont été réquisitionnées les vendredis et samedis pour faire des inspections sur le terrain dans les marchés de gros. J'ai aussi fait de même au marché de Boufarik, et ce qu'on a pu constater c'est qu'en matière d'offres, on ne peut être que satisfait. Quant aux prix, ils étaient dans l'ensemble stables, si l'on excepte les courgettes, les tomates et les carottes qui ont connu des hausses. Le ministre a, par ailleurs, souligné que dans ces marchés, certains activent sans factures, sans disposer de registre de commerces ni même de carte de fellah. Des pratiques qu'il a promis de bannir car, a-t-il dit, « les grossistes sont tenus de respecter la réglementation en vigueur et à se conformer aux règles d'étique de la profession ». « Les métiers de commerçant et d'agriculteur sont réglementés, et ce n'est pas quiconque de les exercer », a-t-il soutenu. Kamel Rezig a, en outre, admis que ses services n'ont pas suffisamment de contrôle sur l'ensemble du circuit de distribution des fruits et légumes et de la viande. Face à cette situation, il a promis l'instauration de nouveaux mécanismes de distribution, dès le mois prochain, à même de permettre, a-t-il déclaré, de réguler les marchés de gros, en Algérie, et mettre fin à l'anarchie totale provoquée par certaines pratiques déloyales constatées, en ce début du mois sacré. « J'ai donné des instructions fermes aux directions du ministère du Commerce et aux directeurs des marchés de gros pour bannir toutes les ventes selon le système des enchères, pratiqués, dans certains marchés de gros, et imposer l'affichage des prix des produits agricoles », a t-il conclu. Certaines mesures que le ministre du Commerce avait promis aux Algériens, à l'occasion de ce mois sacré n'ont, malheureusement pas pu être réalisées à cause de « la situation sanitaire imposée par la pandémie de Coronavirus que traverse le pays, à l'instar des autres pays du monde», a, par ailleurs, admis le ministre du Commerce Kamel Rezig. Parmi ces mesures, Kamel Rezig a évoqué l'exemple des salons et autres expositions que le ministère devait organiser dans toutes les wilayas avec la pratique de prix préférentiels mais qu'il a promis d'envisager dès l'année prochaine.