La vaccination contre le Covid-19 ne sera pas obligatoire, mais plutôt un droit auquel tout Algérien pourrait prétendre, a indiqué, avant-hier soir, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, expliquant que «chaque citoyen algérien, âgé de 16 ans et plus, peut se faire vacciner de façon volontaire ». Invité du vendredi soir sur le plateau de la Chaîne de télévision publique, M. Benbouzid a rappelé, à cet égard, que cette opération de vaccination interviendra, une fois le vaccin reçu, dans la cadre d'un plan national établi par les pouvoirs publics dont l'exécution sera pilotée par deux commissions : une présidée par le ministre de l'Intérieur pour prendre en charge les aspects logistiques, et l'autre présidée par le ministre de la Santé qui sera chargée de chapoter l'opération de vaccination proprement dite, dans les établissements de santé. Il a également révélé, à ce propos, que grâce à l'adhésion de l'Algérie dans des mécanismes internationaux sous l'égide l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et du dispositif COVAX, qui regroupe 172 pays, pour l'acquisition du vaccin, l'Algérie a pu garantir 20% de ses besoins en vaccins. Benbouzid a expliqué, à ce propos, que des pays riches ont contribué financièrement, dans le cadre de ces mécanismes internationaux, afin de mettre à la disposition de tous les pays du monde, dès le premier trimestre de l'année 2021, quelque 2 milliards de doses de vaccin. Parmi ces grands contributeurs, le ministre de la Santé a cité le milliardaire américain Bill Gates et des pays riches comme l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Parallèlement, a-t-il ajouté, l'Algérie a entamé une série de négociations libres, hors du cadre COVAX, avec 6 Laboratoires, dont des laboratoires russes et chinois. S'agissant de la situation épidémiologique actuelle en Algérie, M. Abderrahmane Benbouzid a souligné la tendance baissière de la courbe des contaminations précisant que sur les 20.000 lits de réanimation dont dispose l'Algérie dans les hôpitaux publics, seuls 5.212 lits, ont été utilisés dans le cadre de la lutte contre l'épidémie du coronavirus. Cette dynamique baissière du nombre de cas positifs au COVID-19 s'explique, selon le ministre, par l'expérience acquise par les personnels des hôpitaux algériens mais aussi par un respect plus rigoureux du protocole sanitaire de la part les citoyens algériens. Le Pr Benbouzid n'a pas manqué, par ailleurs, de saluer la contribution de l'Armée Nationale Populaire (ANP), dans cette lutte contre la pandémie qui, a-t-il dit, n'a pas hésité à transformer un hôtel qui relève de l'institution militaire, au Complexe sportif de Ben-Aknoun en un hôpital qu'elle a équipé de tous les matériels nécessaires à la prise en charge des malades du COVID.