Les premières opérations de vaccination contre le Covid-19 devraient débuter incessamment à travers l'ensemble du pays», a déclaré hier le professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, et directeur des activités médicales et paramédicales de l'hôpital «Mustapha Bacha», sur les ondes de la Radio nationale. «Les travaux de préparation sont en cours pour entreprendre les activités de vaccination dans les meilleures conditions possibles» a-t-il indiqué, révélant, au passage, que «le choix du vaccin russe, dénommé Spoutnik 5, nécessite deux inoculations successives, d'un intervalle de trois semaines» a-t-il dit. L'opération vaccinale qui sera entamée sous peu, «n'interdit pas de faire appel à d'autres traitements immunitaires, si cela s'avérait nécessaire» a, encore, expliqué l'invité de la Radio. Sur un ton rassurant, le professeur Rachid Belhadj a tenu à rappeler que les «services nationaux de santé possèdent une solide expérience, datant du début de l'indépendance pour mener à bien ces «actes médicaux», a-t-il souligné. Au sujet de la population à vacciner en priorité, le directeur des activités médicales et paramédicales de l'hôpital «Mustapha Pacha, a expliqué que ce sont les «sujets vulnérables, c'est-à-dire affectées par des maladies chroniques, à l'exemple du diabète, de l'asthme, de l'obésité ou de l'hypertension artérielle, qui seront vaccinés en premier, étant donné que ces derniers ont eu à payer le plus lourd tribut à la Covid 19», a-t-il dit. Pour étayer ses propos, le professeur de médecine mais également président du Syndicat national des enseignants chercheurs, a observé «que se faire vacciner ou non relève d'un choix personnel», mais, a-t-il tempéré, «lorsqu'il s'agit de protéger d'autres personnes, la raison, la sécurité sanitaire et les données scientifiques, imposent d'accepter le vaccin», a-t-il tenu à souligner. «Comme cela se fait pour toute opération vaccinale, celle destinée à stopper la prolifération de la pandémie du coronavirus a besoin, elle aussi, d'être précédée par une campagne de sensibilisation de la population» a rappelé l'invité de la Radio. Concernant l'efficacité des divers vaccins mis au point par différents laboratoires dans le monde pour juguler la menace du virus tueur, le professeur Rachid Belhadj a indiqué «qu'il n'y a pas assez de recul pour juger de l'efficience de tel ou tel vaccin, notamment en ce qui concerne le point fort de cette pandémie, c'est-à-dire léventuelle mutation ou non du virus» a-t-il affirmé. A ce titre, le directeur des activités médicales et paramédicales de l'hôpital «Mustapha Pacha», a expliqué qu'«il est vital tirer des leçons», soulignant «l'impérieuse nécessité de revoir, dans sa globalité, le fonctionnement de l'ensemble du système national de santé». L'invité de la Radio a enfin rappelé à ce propos que le chef de l'Etat avait «formulé une promesse en ce sens, jugeant que la santé des Algériens constitue l'un des éléments majeurs de renforcement de la sécurité du pays». Le vaccin anti-Covid-19 sera «forcément gratuit pour toutes les catégories de la population», avait annoncé, mi-décembre dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid. Réaffirmant la démarche «prudentielle» de l'Algérie quant au choix du remède anti-Coronavirus, Benbouzid avait également indiqué que son département, de concert avec le Comité national de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19, a entrepris, depuis des mois, «un travail de classement des paramètres de qualité, de prix... etc., parmi les vaccins les plus avancés dans le monde». L'Algérie a opté pour sa première campagne de vaccination qui devrait débuter incessamment, pour le vaccin de fabrication russe Spoutnik-V, avait annoncé le 30 décembre dernier, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Ammar Belhimer.