Du projet de révision de la loi électorale remis aux différents partis politiques des données méritent une attention particulière pour que soit évitée une situation importante que le pays aura à regretter. Les pourcentages imposés de la candidature des femmes et des jeunes ont une forte odeur de sentimentalisme, presque de populisme et pourraient s'avérer à la limite d'une fuite en avant. Il n'est pas faire preuve de misogynie d'affirmer que s'obliquer sur la présence impérative de la femme dans une compétition électorale est le contraire d'une considération qui lui accorderait honneur et respect. Insister ainsi sur sa mise en avant dans une liste électorale n'est qu'hypocrisie et dégradation. La future vice-présidente des Etats-Unis et toutes les sommités féminines des nombreux pays avancés n'ont pas eu besoin d'un tel honneur déguisé pour être élues. Elles ont tout simplement prouvé par leurs compétences qu'elles ne doivent pas leur percée politique aux cadeaux des hommes et elles démontrent chaque jour que la femme est régulièrement supérieure à l'homme. Hors circuit politique, nombreuses Algériennes démontrent chaque instant leurs très hautes élévations compétitives pour désintégrer les préconçues croyances sexistes et redorer leur supériorité sur les hommes. Si beaucoup reste à faire en matière de droits et d'égalité pour corriger des distorsions et des insuffisances qui ne sont pas d'ailleurs l'apanage pénalisant des seules Algériennes, leur sens de la responsabilité est de plus en plus aiguisé. Les élections présidentielles ou autres ne sont pas un jeu d'échecs, loin s'en faut. Pour l'Algérie, il ne doit être question dans le choix des futurs acteurs politiques que de profils riches et consistants d'hommes et de femmes capables de stimuler le bonheur et le progrès. Il en est de même pour le cadrage contraint par le projet de loi à propos des jeunes. S'égarer dans le labyrinthe des âges n'est pas faire œuvre utile. S'il est vrai qu'aux âmes bien nées la valeur n'attend point le nombre des années, la compétence hardie d'un élu ne repose pas toujours sur son âge ni sur une symbolique vague légalisée. Le sexe comme l'âge ne sont pas des indicateurs d'une trempe avérée. Ceux et celles, jeunes et femmes, qui ont pris les armes pour libérer le pays n'avaient pas bénéficié de l'offrande d'une loi distinctive.