L'entreprise humaine est en faillite ! Ce qui se passe actuellement à Ghaza en est la démonstration la plus cruelle ! Des milliers de morts, des blessés, des mutilés à vie, une infrastructure vitale détruite, des conditions de vie et d'espoir rendues impossibles par des bombardements barbares intensifs, etc. Quiconque se dit que le tableau Guernica de Pablo Picasso est là, sous nos yeux, à Ghaza : 120.000 tonnes de bombes lâchées sur une population civile, sans aucun discernement ni protection ! Où est la conscience universelle ? Où est ce « machin » de l'ONU ? Où sont les droits des l'hommistes occidentaux qui nous cassent la tête et les oreilles à la télé par leur logorrhée humaniste sur l'Ukraine ? Pas âme qui vive mon Dieu! C'est un scandale humanitaire qui enfreint le Droit international, la Convention de Genève, la Charte des droits de l'Homme ? Faut-il pleurer à n'en plus finir, au lieu d'agir ? La Cause palestinienne a longtemps traîné et le « Déluge d'Al-Aqsa » n'est que la résultante d'une accumulation de frustrations, d'arbitraires et d'injustice sur un peuple qui n'aspire qu'à vivre libre et indépendant sur sa terre. Quand, durant les années 1920, le peintre mexicain Diego Rivera finit un de ses tableaux muraux, il écrit en laminaire : « la humanidad ha fracasado » (L'humanité a échoué). Bien sûr, le plus grand peintre latino-américain de son temps se référait aux blessures béantes de son Mexique natal, rongé par les guérillas, le sang et l'injustice, où « los de arriba » (ceux d'en haut) veulent s'accaparer les droits de « los de abajo » (ceux d'en bas). Et le moteur de cette injustice n'est autre que la violence : la violence de l'oppression, la violence du fait colonial, la violence du fort qui exerce sa tyrannie sur le faible. La violence comme rupture avec la parole, rupture, avec la justice, rupture avec les règles de droit, rupture avec toute forme civilisée de dialogue ou de diplomatie : le puissant impose et le faible subit, quand les autres se taisent ou applaudissent ce spectacle, grandeur nature, de la déconfiture morale de l'humanité! Le monde « ensauvagé », pour reprendre le mot de Thérèse Delpech, qui croit faire de la bourse humaine où l'on marchande le prix des hommes selon la puissance des nations auxquelles ils appartiennent, un credo ou une balance sûre, n'est-il pas un monde « pourri », en déclin? Un monde qui ne sait plus où tourner son regard pour marcher, pour avancer. On ne peut pas prétendre combattre le mal, en créant un mal plus « maléfique » que le soi-disant mal qu'on voulait détruire! C'est une foutaise ! Détruire des villes, massacrer des femmes et des enfants, détruire toutes les raisons de vie et d'espérance pour tout un peuple, déjà en souffrance sous une colonisation du peuplement qui datait des décennies, est-il logique ? Un génocide tout court... Diego Rivera n'a-t-il pas anticipé l'échec de notre humanité, tombée dans le tunnel de la déraison ? J'ai honte, moi-même, personnellement, aujourd'hui à me dire Homme ou Humain, en voyant toutes ces atrocités commises par ces « monstres humains » de Tsahal sous parrainage américo-européen, au nom de mon humanité! C'est vraiment scandaleux!