Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, a donné des instructions à ses cadres, pour régler dans les délais, les rappels financiers de l'année 2023. Intervenant, samedi dernier, lors de la tenue d'une vidéo-conférence, consacrée à l'évaluation des mesures et des procédures mises en œuvre pour solutionner certains problèmes dans son secteur, le ministre a insisté sur le règlement des rappels financiers avant de la fin de l'année en cours (2023). C'est-à-dire, avant la clôture de l'année financière. Contacté par nos soins, le porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), Messaoud Boudiba, a affirmé que le règlement des rappels connaît à chaque fois, des retards allant jusqu'à un an, pour les bénéficiaires de promotion dans les grades. Alors que la durée moyenne pour régler cette différence financière ne devrait pas dépasser les six mois. Il explique que cela est dû à un problème purement administratif car ce règlement obéit à une série de procédures. Et parfois, précise-t-il, ce règlement est surtout tributaire du déblocage d'un budget spécial couvrant ces rappels induits par les promotions dans les grades. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation professionnelle (SATEF), abonde dans le même sens en affirmant que le règlement des rappels financiers de promotion connaît, chaque année, des retards allant d'un an à un an et demi. Pourtant, leur règlement ne devrait pas dépasser les six mois. Et de souligner que souvent le règlement des rappels et arriérés de salaires pour le personnel de l'Education diffèrent d'une wilaya à une autre, interpellant ainsi le ministre de l'Education de s'enquérir sur l'avancement du traitement de ces dossiers de près, au niveau de toutes les directions de l'Education. Le SG du Satef explique que les rappels de promotion sont réglés selon un calendrier bien précis, soit au mois de décembre, avant la clôture de l'année financière, ou avant le mois de juillet. Respectant ainsi toutes les procédures et les dossiers fournis pour ces rappels, et ce, avant de les envoyer à la Fonction publique pour leur validation. «Mais, regrette-t-il, au moment où je vous parle, moi-même, je viens de recevoir mon rappel d'échelons après un mois et demi d'attente». Et d'affirmer avec regret que le problème se pose beaucoup plus, actuellement, pour le personnel exerçant dans les nouvelles wilayas localisées dans le Sud du pays. «Pas plus tard que la semaine dernière, notre syndicat a été saisi par des enseignants qui n'ont pas encore perçu leur salaire, plus exactement dans la nouvelle wilaya de Beni-Abbes», dira-t-il. Et de préciser que la séparation entre la wilaya de Bechar et de Beni-Abbes serait à l'origine de ce problème qui peut être réglé par les directions de l'Education sur place. Il a cité des enseignants titulaires qui n'ont pas encore perçu leur salaire dans la wilaya de Timimoune et des adjoints d'éducation qui ont bénéficié de promotion dans les grades depuis deux ans. Sans parler, dit-il, de certains contractuels qui n'ont toujours pas perçu leur salaire. Il revient pour affirmer que le ministre de l'Education avait déjà donné des instructions pour le règlement des arriérés de salaires et des rappels financiers de promotion avant le mois de juin dernier (2023). Et de poursuivre, certaines directions d'Education ont réglé les salaires et les rappels alors que d'autres non. M. Amoura dira que son syndicat a demandé une audience auprès du ministre dans le but de régler ce type de problèmes précis. «Nous avons les dossiers de ces cas, que nous allons présenter à M. Belaabed», déclare-t-il, en précisant que «le ministre de l'Education nous a promis de nous recevoir». Et d'enchaîner «dans un passé récent nous avions fait part au ministre de l'Education de certains cas lésés et plusieurs problèmes ont été réglés, grâce à son intervention directe et immédiate», souligne-t-il.