Sauve-qui-peut! Le clan Kadhafi, à commencer par son leader, Mouammar Kadhafi jurait qu'il ne quitterait pas son pays. Aujourd'hui la famille est dispersée et recherchée activement par les rebelles libyens, toujours sur le front de batailles. Et finalement, elle n'a pas trop hésité à prendre ses jambes à son cou, à mesure que les rebelles gagnaient du terrain. Le week-end du 20 août, les combattants entrent dans Tripoli et assiègent la ville. L'assaut est donné contre la résidence du guide libyen à Bab el-Azizia. On pensait la famille retranchée dans leur bunker, cachée dans l'une de nombreuses salles souterraines.Mais, lors de l'attaque du complexe, il n'y avait déjà plus personne. La famille a sans doute été surprise par l'accélération de l'offensive rebelle, laissant à l'abandon une bonne partie de ses effets personnels. C'est la panique, le clan a vite fui en quête d'un refuge. Aujourd'hui elle est éparpillée dans le pays et dans les pays voisins. Seuls Mouammar Kadhafi et son fils Saïf el-Islam sont officiellement recherchés par la justice internationale. Mouammar Kadhafi , Il se trouverait toujours en Libye. Selon le Conseil national de transition, il se cacherait àGhadamès près de la frontière algérienne, à l'est du pays. Il jouirait, toujours selon les rebelles, de la protection des Touaregs. Seïf el-Islam Il est le plus jeune fils de Kadhafi et le porte-parole officieux de l'ancien régime. Il serait à Bani Walid, au sud-est de Tripoli, l'un des fiefs de la puissante tribu des Warfallas. Des responsables du CNT ont affirmé début septembre qu'il était accompagné de son beau-frèreAbdullah Sanussi, chef des services de renseignements du régime. Mouatassim Cet autre fils du colonel Kadhafi, médecin et militaire de carrière serait à Syrte où de violents affrontements continuent. Mouatassim Kadhafi a dirigé le Conseil de sécurité nationale. Aïcha Kadhafi, ses frères Hannibal et Mohamed, leur mère Safia Avec plusieurs autres membres de la famille, ils ont trouvé refuge en Algérie le 26 août après la chute de Tripoli. Ils y résideraient toujours, à Djanet exactement (sud du pays) selon une source de l'agence Associated press. Ils ont été accueillis dans un cadre "strictement humanitaire", mais ont été avertis par les autorités algériennes que la moindre déclaration médiatique de leur part obligerait Alger à mettre fin à leur séjour. Mardi, le quotidien arabophone "Al Khabar", citant des responsables de l'aéroport d'Alger, faisait en revanche état pour sa part du départ pour Le Caire de huit membres du clan Kadhafi, à bord d'un vol d'Egypt Air. "Il s'agit des gendres de Kadhafi, des proches de sa famille et deux diplomates travaillant à l'ambassade d'Algérie, opposés au coup d'Etat du CNT", écrit "Al Khabar", qui avait indiqué dans un premier temps, dans son édition de lundi, que la fille du "Guide" faisait également partie du groupe ayant quitté Alger samedi.Lundi, des responsables d'Egypt Air à Alger, joints au téléphone par l'AP, avaient déclaré n'avoir "aucune information à ce sujet". Saadi Kadhafi Il a trouvé refuge le 11 septembre au Niger. Les autorités nigériennes ont confirmé l'avoir accueilli pour des raisons humanitaires. Footballeur déchu à la réputation de playboy, il avait tenté sans succès une carrière professionnelle dans le football en Italie, avant de diriger une unité d'élite de l'armée libyenne.L'organisation policière internationale Interpol a émis jeudi 29 septembre une "notice rouge" pour demander de l'arrêter. Khamis Donné pour mort plusieurs fois, il aurait été tué dans les combats près de Tarhouna. Diplômé de l'école de guerre russe, il a commandé une unité de forces spéciales. Seïf el-Arab Le gouvernement libyen, avait annoncé le décès du fils du dirigeant libyen, 30 ans, mais aussi de trois de ses petits-enfants, Saïf (2 ans), Carthage (2 ans) et Mastoura (4 mois), ainsi que des amis et voisins. Ils auraient été tués dans un raid aérien de l'Otan visant le quartier général du «Guide» déchu, à Bab al Azizia, dans la capitale Tripoli.