L'hécatombe continue sur les routes d'Algérie où selon le commissaire principal à la direction de la sécurité publique de la sécurité routière de la DGSN, plus de 3000 algériens ont perdu la vie dans des accidents de la route en huit mois. Invité lundi 3 octobre de la Chaîne III de la radio nationale, le commissaire principal à la direction de la sécurité publique de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), M Ahmed Naït El Hocine a révélé que le nombre de morts sur les routes en Algérie est en augmentation .En huit mois seulement (entre le 1 janvier et 31 août 2011), 3025 personnes ont été tués dans des accidents de la circulation. Durant la même période, le nombre d'accident a été de 28.893 accidents dont 12.625 en zones urbaines. « Le facteur humain est à l'origine de 90 % des accidents. Sur les 15.894 enregistrés en 2010, 14.884 sont dus à l'inobservation des règles de la circulation », a-t-il relevé. Les causes des accidents sont, entre autres : non respect de la vitesse réglementaire, non utilisation des passages pour piétons, refus de priorité et dépassements dangereux.« La proportion des accidents dus à l'utilisation du téléphone portable au volant est insignifiante par rapport aux autres causes comme l'excès de vitesse et l'indiscipline des piétons », a indiqué Ahmed Naït El Hocine. D'après lui, la présence policière ne peut pas combler les mauvais aménagements de la route et l'insuffisance de la signalisation. « La sécurité publique, c'est un tout. Ce n'est pas uniquement la présence policière. Les mesures répressives ne touchent que les contrevenants. Les 100 radars, qui sont déployés actuellement, sont un outil efficace. Nous attendons l'acquisition de 100 autres radars pour les déployer dans les wilayas qui enregistrent le plus grand taux d'infractions d'excès de vitesse », a-t-il dit. Ces wilayas sont Oran, Alger, Constantine, Tlemcen, Sétif et Bordj Bou Arreridj. « Les caméras de surveillance sont dans une phase d'expérimentation. A l'avenir, elles vont servir à la régulation de la circulation routière. Des propositions sont faites pour une plus grande utilisation des feux tricolores », a-t-il souligné. Il a estimé que le permis à points est une solution pour lutter contre la délinquance routière. « C'est un dispositif qui a fait ses preuves ailleurs. Le système de sanction actuelle ne fait pas de distinction entre les contrevenants primaires et les contrevenants multirécidivistes à l'endroit desquels des actions à la fois répressives, pédagogiques et de formation doivent être entreprises », a-t-il préconisé.D'après lui, le permis à points allie simultanément la dimension répressive et éducative de la sanction. En ce sens que le conducteur ressent la menace de l'invalidation du permis à chaque retrait de points. Le projet proposé par le ministère des transports est un permis à 16 points.