Malgré tout un dispositif réglementaire interdisant formellement le pillage du sable du littoral pour les besoins de travaux de construction des bâtiments, d'importants réseaux se sont spécialisés dans le vol du sable et continuent de piller cette richesse naturelle au vu et au su de tous, et ce au mépris de toutes les lois en vigueur, malgré toutes les mesures entreprises dans le cadre de la lutte engagée contre ce commerce proscrit, et qui coute des milliards à l'Etat d'une nuit à l'autre ! Cette activité juteuse et illicite menée par des prédateurs du patrimoine public, subsiste encore malgré la multiplication des barrages routiers dressés sur les principaux axes routiers de la wilaya par les éléments de la gendarmerie nationale de Mostaganem, ainsi que toute la vigilance qu'ils ne cessent de déployer afin de mettre un terme à cette pratique illicite et frauduleuse, mais qui vaut son pesant d'or. A titre d'information, il a été enregistré pas moins d'une centaine d'affaires de vol et de transport de ce matériau de construction sans aucune autorisation, lesquelles ont été traitées au cours de ces deux derniers mois de l'année en cours, selon une source d'information émanant de la direction de l'environnement. Notons qu'à l'instar de toutes les wilayas côtières du pays, ce phénomène prend de l'ampleur à l'ouest du pays, et plus particulièrement à Mostaganem où des réseaux organisés et spécialisés dans le pillage du sable semblent multiplier leur opération bannie par la loi. Ces vols interviennent au cours de la nuit, nécessitant le recrutement de jeunes sans travail, qui armés de pelles, remplissent les camions de gros tonnage dont la plupart sont dépourvus de plaques d'immatriculation et- ce dans le souci de ne pas être identifiés. Une fois le camion garé, ces ouvriers rodés au métier passent à l'action, ils extraient du sable qu'ils rechargent à bord d'un camion de 10 tonnes en l'espace d'une heure, sous la forte lumière des projecteurs. Cette situation de pillage qui nuit au panorama des stations balnéaires suscite la réaction des citoyens qui ne cessent de dénoncer presque quotidiennement ce fléau qui ravage les plages du littoral. Ce filon qui rapporte des milliards de centimes, a poussé la mafia du sable à en faire une spécialité en dénudant le littoral mostaganémois (d'El Macta à El Bahara ) dans l'unique but, d'alimenter les carrières clandestines de certains chantiers de construction situés à Chlef , Tiaret, Relizane ,Mascara et Saida, selon les déclarations de certains ex-routiers. Du côté législatif, le pillage de sable est sanctionné par la loi, au même titre que les autres infractions relatives aux forages illicites, et au braconnage au sein des massifs forestiers. Malheureusement, le sable marin demeure très prisé, de par la multitude des avantages qu'il présente, dont ses frais de transport sont moins chers et que son mortier qui exige moins de ciment. Surtout un créneau qui vaut des milliards de centimes et qui profite à ces criminels sans foi ni loi!