Un séisme de magnitude 5,6 sur l'échelle de Richter a provoqué un début de panique, ce vendredi, à Alger et dans les wilayas limitrophes, faisant six morts et 420 blessés, selon le ministère de la santé. L'épicentre a été situé en mer, à 19 km au large de Bologhine, un quartier nord de la capitale Selon le centre algérien de recherches en astrophysique et géophysique (CRAAG), qui a également déjà recensé vingt autres répliques de magnitudes inférieures. Une folle panique s'est emparée des citoyens qui se sont précipités dans les rues, craignant les effondrements de bâtiments, certains n'ont point hésité à se jeter des balcons. Au moins 420 personnes blessées et qui se trouvent au niveau des hôpitaux d'Alger, Boumerdès et Tipaza, on dénombre 21 personnes seulement blessées. Notons que quatre personnes, prises de panique, qui se sont jetées par la fenêtre et deux autres, décédées suite à un arrêt cardiaque, a précisé la même source. Quant aux blessés, la majorité ont quitté les établissements hospitaliers où ils ont été admis après avoir reçu les soins nécessaires, a relevé la même source, ajoutant que "seulement 21 d'entre eux ont été hospitalisés, dont sept ont été opérés hier (vendredi)". Une cellule de crise a été mise en place au sein du Ministère de l'Intérieur qui confirme également que d'autres risques peuvent survenir surtout aux éventuels effondrements de vieilles bâtisses. D'autres sources d'information émanant des chaînes privées de télévision, laissent entendre que le bilan pourrait s'alourdir d'un moment à l'autre. En dernier, un chercheur du CRAAG explique que : " Ce séisme entre dans l'activité normale de la sismicité de l'Algérie qui se trouve au centre de deux plaques majeures. L'Algérie enregistre une centaine de séismes par mois mais la plupart ne sont pas ressentis.'' La secousse a été ressentie également à Tipasa, Blida, Boumerdes et Tizi-Ouzou. Un blessé dans la replique du séisme à Blida Si la secousse tellurique a eu pour épicentre la capitale, les régions environnantes l'ont ressenti, ce qui a créé un état de panique au sein des populations de la wilaya de Blida. Secoués dans leur sommeil, les habitants de la ville des Roses ont été brusquement réveillés par la secousse d'une magnitude de 5,6 à l'échelon de Richter dont ils furent nombreux à quitter leur domicile de peur de voir leurs maisons s'écrouler sur eux. Pour rappel, le dernier séisme enregistré à Magtaa Lazrag (Commune d'Hamam Melouane) est encore vif dans les mémoires des populations de cette partie de la wilaya. Selon l'unité principale de la protection civile de Blida, il n'y a eu qu'un seul blessé, un jeune âgé de 24 ans tombé du 1er étage d'une villa à Ouled Slama. Blessé à la tête et au dos, le jeune homme a été évacué vers la polyclinique de Bougara où il a reçu les premiers soins. Après, la secousse, le standard de la Protection Civile a reçu plusieurs appels de citoyens demandant des conseils sur ce qu'il faut faire si d'autres secousses auraient lieu. Quoiqu'il en soit, juste après la secousse, plusieurs patrouilles ont été dépêchées à travers les communes de la wilaya pour s'enquérir de la situation humaine et matérielle. Il y a eu plus de peur que de mal Sans faire de dégâts matériels, le tremblement de terre qui a ébranlé vendredi tôt le matin la wilaya d'Alger, a néanmoins provoqué une panique chez les habitants. Finalement, il y a eu plus de peur que de mal. De nombreux habitants dans la capitale et sa périphérie ont dû quitter leurs demeures et sortir dans la rue par crainte de répliques qui suivent généralement la première secousse. Plusieurs blessés ont été enregistrés suite à des bousculades au niveau des escaliers d'immeubles, alors que certaines personnes, prises de panique, se sont jetées par la fenêtre, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Des citoyens approchés par l'APS, ont décrit l'état de psychose qui s'est emparé d'eux en ce vendredi matin, affirmant avoir été arrachés de leur profond sommeil lorsque soudainement la terre a violemment tremblé. À Bab El-Oued, Rachid assure "ne pas se rendre compte" de la rapidité avec laquelle il a pu descendre les escaliers de l'immeuble où il habite, tout comme d'ailleurs nombreux de ses voisins. "La panique était telle que nous étions totalement déstabilisés. J'avoue que je ne savais plus où donner de la tête", confie-t-il. À Ain Benian, localité côtière si proche de l'épicentre du séisme, les scènes de panique étaient encore plus intenses, notamment du côté de la cité ‘'Bellevue'' où les habitants des immeubles sont sortis dans une bousculade qui a failli provoquer des blessures parmi les femmes et les enfants, selon des citoyens rencontrés sur les lieux.